Votre accouchement par voie basse… étape par étape

25 mars 2019

Une fois arrivée à la maternité, vous serez guidée dans les différentes étapes de l’arrivée de bébé. Travail, expulsion… mais qu’est-ce qui vous attend le jour J en cas d’accouchement par voie basse ?

Lors de votre admission à la maternité, la sage-femme en charge de votre dossier vous questionnera sur vos antécédents. Le but est de partir à la recherche d’éventuelles complications, d’antécédents familiaux et de facteurs de risque.

Le terme de la grossesse, la durée et la fréquence des contractions et l’écoulement du liquide amniotique sont aussi pris en compte. Tout comme la diminution des mouvements actifs fœtaux et la survenue des saignements. Ensuite l’examen clinique vient confirmer le début de votre travail.

Pendant tout le travail et l’accouchement, le monitoring* permet d’enregistrer le rythme cardiaque du bébé et les contractions utérines. Ces dernières deviennent d’ailleurs de plus en plus fortes pour permettre l’ouverture du col de l’utérus. Le col se dilate d’1cm par heure environ pour finalement atteindre 10 cm ! A ce stade, l’utérus et le vagin ne forment plus qu’un seul conduit pour laisser suffisamment de place lors du passage du bébé. La sage-femme évalue cette ouverture par un toucher vaginal (la seule technique efficace), effectué toutes les 2 heures environ. La péridurale est posée pour la gestion de la douleur, sauf en cas de refus ou de rapidité de l’accouchement.

Quelle position ? Pendant le travail, vous pouvez adopter plusieurs positions différentes : la position gynécologique classique, assise les bras appuyés sur les accoudoirs ou encore assise sur un ballon pour relâcher les muscles pelviens. A vous d’écouter votre corps pour trouver le placement le moins douloureux. Et la sage-femme vous guidera car elle connaît la position précise de votre enfant dans votre ventre. L’immobilité reste déconseillée car elle accentue le risque d’engourdissements qui peuvent ralentir le travail.

L’accouchement par voie basse est engagé lorsque la tête du bébé atteint l’orifice supérieur du bassin. S’il ne passe pas, c’est que le fœtus est trop gros par rapport au bassin maternel ou que sa tête est mal orientée. Dans ce cas, le recours à la césarienne est obligatoire, même si la dilatation du col est déjà complète.

L’expulsion, étape ultime la plus éprouvante, dure en moyenne 30 minutes. Quand la tête du bébé commence à appuyer au niveau du rectum, l’envie de pousser survient. Un réflexe naturel ! Au fil des minutes, la sage-femme suit la progression de bébé avec son doigt et vous guide en fonction dans le rythme de la poussée. Les efforts de l’expulsion doivent être effectués en simultané avec les contractions. L’avancée du petit se fait millimètre par millimètre, surtout s’il s’agit d’un premier accouchement. Mais l’idée est de rester endurante : plus vous poussez, plus bébé avance, plus vous vous arrêtez plus bébé recule !

Quand la tête est sortie, alors Vous devrez arrêter de pousser un moment et respirer très rapidement dès lors que sa tête apparaîtra. Ainsi, la sortie de ses épaules et ses bras sera plus douce, sans traumatisme des tissus de votre vulve. Ensuite l’abdomen, les jambes et les petits doigts de pieds… et le premier cri suivent rapidement !

*ceinture posée autour du ventre qui enregistre la pression. Le monitoring est aussi équipé d’un appareil à ultrasons

  • Source : Le guide officiel du Collège national des gynécologues et obstétriciens, Edition Eyrolles, 26,90 euros, 495 pages

  • Ecrit par : Laura Bourgault – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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