Zoom sur la BPCO

12 novembre 2020

Les patients atteints de bronchopneumopathie chronique obstructive (ou BPCO) souffrent d’une fragilité respiratoire chronique et irréversible. Faisons le point sur cette pathologie constituant un facteur de risque de sévères complications en cas de contamination par le SARS-CoV-2.

La BPCO affecte 3,5 millions de Français. Cette pathologie respiratoire encore peu connue du grand public reste malheureusement peu ou mal diagnostiquée. Comment se caractérise-t-elle ? Par une obstruction « des poumons et des voies aériennes, les bronches et les bronchioles », détaille la Fondation du souffle.

Au quotidien, le patient va éprouver un « essoufflement permanent, une toux persistante, régulièrement des bronchites qui traînent à se soigner et une sensation de fatigue quotidienne ».

La BPCO trouve son origine dans le tabagisme : 80% des cas se déclarent auprès de fumeurs (actuels ou anciens). L’exposition à la pollution constitue aussi un facteur de risque à part entière. Les hommes semblent sensiblement plus concernés : 55% des patients sont des hommes, 45% des femmes.

La BPCO n’a absolument rien d’anodin : les répercussions au quotidien peuvent relever d’isolement familial et professionnel tant la gêne respiratoire va empêcher les gestes les plus basiques comme le fait de marcher ou de parler longuement. Autre point des plus important, les patients atteints de BPCO ne disposent aujourd’hui d’aucune solution thérapeutique pour voir régresser leur maladie.

Heureusement, des traitements bronchodilatateurs permettent d’améliorer le confort du patient. Et de ralentir l’évolution de la maladie. L’hygiène de vie entre aussi en ligne de compte : l’arrêt du tabac et la pratique régulière d’une activité physique adaptée freine l’aggravation de la maladie. « La préservation d’un air sain en aérant 2 fois par jour, faire la cuisine dans un lieu bien aéré et ventilé, éviter d’utiliser des produits toxiques. » Enfin, les consultations régulières chez le médecin contribuent aussi à une adaptation régulière des traitements « en fonction de la sévérité et de l’évolution de la maladie ».

La Covid-19 ne semble pas toucher particulièrement les patients souffrant d’une BPCO. Dans les populations vulnérables, les règles de distanciation sociale et les gestes barrière sont en effet scrupuleusement respectés. Mais lorsque le SARS-CoV-2 contamine l’organisme des patients BPCO, le risque de complication se trouve augmenté comparée aux patients épargnés par cette pathologie respiratoire*. Dans ce contexte sanitaire particulier, « les traitements de la BPCO doivent être poursuivis et adaptés afin d’assurer un contrôle adéquat de la maladie respiratoire tout au long de l’épidémie et ainsi limiter le risque de formes graves ». En revanche, « les épreuves fonctionnelles respiratoires et les traitements en nébulisation sont à effectuer avec précaution pendant la pandémie en raison d’un risque potentiel d’aérosolisation du virus pendant la procédure ».

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*D’autres pathologies respiratoires comme l’asthme, la mucoviscidose, la pneumopathie, la fibrose pulmonaire
exposent les patients à de graves complications en cas de contamination par la Covid-19

  • Source : Fondation du souffle, le 8 octobre 2020

  • Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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