Fibrillation auriculaire : les médicaments anciens recommandés en priorité

27 août 2013

Les nouveaux anticoagulants oraux à la peine ? ©Phovoir

Coup dur pour les nouveaux anticoagulants oraux indiqués dans la fibrillation auriculaire non valvulaire. La Haute Autorité de Santé (HAS) indique dans sa fiche de bon usage que « les antivitamines K (AVK) restent le traitement de référence, les autres anticoagulants représentant une alternative ».

Au premier semestre 2013, la Commission de la Transparence a achevé l’évaluation des trois anticoagulants oraux en vue de leur inscription au remboursement dans la prise en charge de la fibrillation auriculaire. Contrairement aux AVK, ces médicaments (Eliquis®, Pradaxa® et Xarelto®) ont en commun de ne pas nécessiter de test biologique pour évaluer le niveau d’anticoagulation des patients. Si la Commission a émis un avis favorable, elle a néanmoins conclu à « une absence d’amélioration du service médical rendu. »

De son côté, la HAS a rédigé une fiche de bon usage liée au traitement de la fibrillation auriculaire. Selon ses responsables, « les AVK demeurent dans la plupart des cas le traitement de référence de la fibrillation et il n’existe à l’heure actuelle aucun argument pour remplacer un traitement par AVK efficace et bien toléré par un autre anticoagulant oral ». Le message semble clair.

Plusieurs exceptions toutefois sont mises en avant par la HAS. Tout d’abord celle concernant les patients chez lesquels l’indicateur International Normalised Ratio (INR) qui mesure la coagulation sanguine n’est pas stabilisé malgré une observance correcte. Et ceux qui présentent une contre-indication aux AVK, y sont intolérants ou encore qui acceptent mal les contraintes liées à la surveillance de l’INR.

Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : Dominique Salomon

  • Source : HAS, 31 juillet 2013

Aller à la barre d’outils