Marseille en pointe pour la surveillance des IST

20 février 2013

L’Assistance-publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM) lance une alerte concernant la recrudescence des infections sexuellement transmissibles (IST) dans  la cité phocéenne. Grâce à un système de surveillance très performant, le laboratoire de microbiologie de l’AP-HM peut en effet détecter en temps réel tout changement dans l’incidence des maladies infectieuses en général. Et en l’occurrence, dans celle des infections sexuellement transmissibles.

Le laboratoire de microbiologie de Marseille dirigé par le Pr Didier Raoult, a constaté que l’incidence des gonococcies, de la syphilis et des primo-infections par le VIH avait augmenté en 2012. Par exemple, sept cas de gonococcies ont été diagnostiqués en septembre 2012, alors que le nombre moyen de cas s’établissait à 1,2 par mois entre janvier 2005 et août 2012.  La variation observée est donc de grande ampleur.

En hausse également l’année dernière, la syphilis. Le laboratoire en a enregistré 164 cas, contre une moyenne annuelle de 62 cas entre 2005 et 2011. Soit 2,7 fois plus de cas ! Le nombre de primo-infection par le virus de l’immuno-déficience humaine (VIH) a également augmenté. Au total, 16 cas ont été recensés contre une moyenne de 9 cas annuels, de 2005 à 2011. A l’instar des systèmes de surveillance déployés en Angleterre et au Pays de Galles, la vigie marseillaise fondée sur les diagnostics d’infections, permet de prendre la mesure des évolutions en termes d’incidence.

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