31 mai : une journée sans tabac !

30 mai 2022

Ce 31 mai est marqué par la Journée mondiale sans tabac, premier facteur de risque lié au cancer du poumon. L’occasion de faire le tour du sujet : intérêt du sevrage tabagique, chiffres sur cette tumeur coûtant la vie à 200 patients chaque jour en France.

Vous êtes fumeur ? Alors pourquoi ne pas profiter de la Journée mondiale sans tabac organisée le 31 mai pour mettre votre paquet de côté ? Si votre degré de dépendance vous le permet, et/ou si vous avez le temps d’anticiper une méthode de sevrage, ne serait-ce que temporaire (patchs nicotiniques, gommes à mâcher, cigarettes électroniques), l’expérience peut valoir le coup. Les premiers bénéfices liés à l’arrêt du tabac ne tardent en effet pas à se faire sentir.

Les premiers effets du sevrage en 20 minutes

Dans les 20 minutes suivant votre dernière cigarette, « la pression sanguine et les pulsations du cœur, qui étaient modifiées à chaque cigarette fumée, ne sont plus perturbées », décrit la Fédération française de cardiologie (FFC). 8 heures après votre arrêt, « la quantité de monoxyde de carbone dans le sang diminue de moitié et l’oxygénation des cellules redevient normale ». Et en 24 heures, « le corps ne contient plus de nicotine ».

Le tabac, première cause de décès par cancer

Chaque année en France, le cancer du poumon – principalement lié au tabac – coûte la vie à 33 000 patients. Chez les hommes, il s’agit du cancer le plus meurtrier. Chez les femmes, cette tumeur est la deuxième la plus meurtrière après le sein. Et en termes d’incidence ? Le cancer du poumon est la deuxième tumeur la plus diagnostiquée chez les hommes derrière la tumeur de la prostate et devant le cancer colorectal. Et la troisième chez les femmes, après la tumeur du sein et le cancer colorectal.

Toux chronique, modification de la voix, troubles de la respiration

Les symptômes du cancer du poumon ne sont pas spécifiques : le patient peut en effet déclarer une toux, des épisodes de crachat, des troubles de la respiration, une infection pulmonaire à répétition, ou encore des douleurs aigues ou chroniques proches d’un déchirement musculaire, une fatigue inhabituelle, une perte d’appétit, un amaigrissement. Tous ces ressentis peuvent être confondus avec d’autres maladies. Pour cette raison, le diagnostic survient dans la majorité des cas trop tardivement. Ce qui explique en partie l’inefficacité de la chirurgie et donc le mauvais pronostic de cette tumeur.

Difficultés pour avaler, voix modifiée, difficultés pour respirer, douleurs de gorge, aphte / plaie dans la bouche ou la gorge, « Boule » ou masse au niveau du cou ou de la face, saignements répétés : en cas de persistance de ces symptômes pendant 3 semaines il est conseillé de consulter votre médecin.

A noter : la HAS interroge la pertinence du dépistage organisé pour les personnes à risque de développer un cancer du poumon. Des examens cliniques et des radiographies du thorax proposés aux fumeurs, aux anciens fumeurs et aux personnes exposées au tabagisme passif pourraient permettre de détecter plus précocement une tumeur. L’Institut national du Cancer (INCa) mènera prochainement une étude pilote à ce sujet.

  • Source : Institut national du Cancer (INCa), Fédération française de cardiologie (FFC), consulté le 25 mai 2022

  • Ecrit par : Laura Bourgault - Édité par : Emmanuel Ducreuzet

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