A la ménopause, mincir pour réduire le risque de cancer du sein
02 janvier 2020
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Perdre du poids après 50 ans contribue à la diminution du risque de cancer du sein. Un lien de cause à effet observé chez les femmes ne prenant pas de traitement hormonal de la ménopause.
L’hygiène de vie compte pour beaucoup dans la prévention du risque de cancer. A ce sujet, la perte de poids pourrait-elle protéger les femmes ménopausées du risque de tumeur mammaire ?
Pour répondre à cette question, des chercheurs américains* ont analysé 10 études regroupant 180 000 femmes de plus de 50 ans. Trois relevés sur la balance ont été effectués en 10 ans : au début de l’étude, 5 ans plus tard puis 4 ans après.
Perdre un minimum de 2 kg
Résultat, comparées aux femmes dont le poids reste stable, celles qui perdent des kilos après 50 ans sont moins exposées au risque de cancer du sein. Et cette diminution du risque est proportionnelle au nombre de kilos perdus. « Dans le détail, les femmes qui ont perdu entre 2 kg et 4,5 kg ont 13% de risque en moins de souffrir d’un cancer du sein après la ménopause, comparé aux femmes pour qui l’aiguille n’a pas bougé sur la balance », explique Lauren Teras, principale auteure de l’étude. Cette diminution passe à 16% pour une perte de 4,5 kg à 9 kg, à 26% pour les pertes supérieures à 9 kg.
L’indice de masse corporelle (IMC) fait partie des facteurs de risque du cancer du sein survenant après la ménopause. Mais il n’avait jamais été prouvé que ce risque était réversible en perdant du poids. Ces résultats sont importants alors que le surpoids et l’obésité prennent de l’ampleur. En France, 44% des femmes sont en surpoids ou obèses. « Aux Etats-Unis, plus de deux femmes sur trois adultes sont concernées. »
* American Cancer Society, Harvard T.H. Chan School of Public Health
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Source : JNCI, le 17 décembre 2019 – Santé publique France, Etude ESTEBAN 2014-2016 – Chapitre corpulence : stabilisation du surpoids et de l’obésité chez l’enfant et l’adulte
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Ecrit par : Laura Bourgault – Édité par : Emmanuel Ducreuzet