Alimentation : l’OMS veut éliminer les acides gras trans
15 mai 2018
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En augmentant le risque de maladies cardiovasculaires, les acides gras trans coûtent la vie à plus de 500 000 personnes chaque année dans le monde. Pour lutter contre ce fléau, l’OMS propose 6 pistes axées sur l’éradication de ces mauvaises graisses retrouvées dans les gâteaux industriels et autres produits frits.
Présentes dans « les graisses végétales durcies (margarine, beurre clarifié…) » et les « produits de grignotage, les aliments cuits au four et les aliments frits », les acides gras trans sont à l’origine de plus de 500 000 décès par maladies cardiovasculaires chaque année dans le monde. « Pourquoi donc nos enfants devraient-ils consommer un ingrédient aussi nocif ? », s’interroge le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS.
Légiférer, évaluer, sensibiliser…
Pour protéger au mieux la population de la malbouffe, l’OMS publie son guide REPLACE. En 6 pistes, ce document vise à éradiquer des aliments la présence d’acides gras trans d’ici à 2023 :
« Examiner les sources alimentaires d’acides gras trans et les changements de politiques nécessaires » ;
« Promouvoir le remplacement des acides gras trans produits industriellement par des huiles et des graisses plus saines » ;
« Adopter des lois, ou prendre des mesures réglementaires, pour éliminer les acides gras trans produits industriellement » ;
« Evaluer et suivre la teneur en acides gras trans dans l’alimentation et l’évolution de la consommation d’acides gras trans dans la population » ;
« Sensibiliser les décideurs politiques, les producteurs, les fournisseurs et le grand public aux conséquences sanitaires des acides gras trans » ;
« Veiller à la bonne application des politiques et des réglementations. »
Des pays pionniers ?
Certains pays se sont déjà lancés dans « l’interdiction des huiles partiellement hydrogénées, la principale source d’acide gras trans produits industriellement », relève l’OMS.
Le Danemark constitue « le premier pays à avoir imposé des restrictions sur les acides gras trans produits industriellement ». L’impact ? « La teneur en acides gras trans des produits alimentaires a fortement diminué et les décès par maladie cardiovasculaire ont baissé plus rapidement que dans les pays comparables de l’OCDE. »
Dans les pas du Danemark, « la ville de New York a éliminé les acides gras trans produits industriellement il y a une dizaine d’années » a expliqué le Dr Tom Frieden, Président-Directeur général de Resolve to Save Lives, une initiative de Vital Strategies.
« Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, une action doit être engagée. (…) L’utilisation des acides gras trans produits industriellement y est souvent moins strictement contrôlée. »
A noter : au quotidien, « le total des apports en acides gras trans doit être limité à moins de 1 % des apports énergétiques totaux, soit moins de 2,2 grammes/jour pour un régime à 2000 calories ».
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Source : Organisation mondiale de la Santé, le 14 mai 2018
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Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Vincent Roche