Allergies : quelle alimentation pour les bébés à risque ?
11 mars 2015
A défaut de lait maternel, les laits hypoallergéniques réduisent le risque de survenue des manifestations allergiques chez les bébés à risque. ©Phovoir
Les nouveau-nés dont un parent, un frère ou une sœur sont allergiques sont plus susceptibles de développer à leur tour une allergie. Mais ce terrain « atopique » n’est pas une fatalité : des mesures alimentaires préventives précoces permettent d’influer sur la tolérance aux allergènes alimentaires.
Privilégier l’allaitement maternel
Il est impossible d’affirmer que l’allaitement maternel protège de manière formelle de l’allergie : les travaux cherchant à mettre en évidence ses bénéfices sont susceptibles d’être biaisés. Néanmoins, de nombreux arguments plaident en faveur de l’effet protecteur de l’allaitement. Le lait maternel contenant des fragments protéiques des aliments ingérés par la maman, cette exposition précoce, régulière et progressive de l’enfant aux substances potentiellement allergisantes par voie digestive pourrait contribuer à faciliter l’induction d’une tolérance alimentaire. Voilà pourquoi le corps médical recommande l’allaitement maternel. Notez que la maman n’a pas besoin de suivre un régime particulier : l’intérêt de l’éviction de tel ou tel aliment n’a jamais été prouvé. Et un tel régime pourrait induire chez elle des carences nutritionnelles.
Choisir un lait hypoallergénique
L’efficacité des laits hypoallergéniques dans la prévention de la la survenue des manifestations allergiques chez les nourrissons à risque est prouvée depuis longtemps. Toutefois, tous les laits H.A. ne se valent pas. Seuls ceux pour lesquels des travaux sérieux ont été menés doivent être prescrits. Le lait de soja et les autres « laits végétaux » type laits d’amande ou d’avoine ne doivent pas être consommés : ils ne sont pas adaptés aux besoins nutritionnels des nourrissons et peuvent être eux-mêmes allergisants.
Diversifier l’alimentation à partir de 4 mois
Depuis 2008, les sociétés savantes européennes préconisent de diversifier l’alimentation du nourrisson entre 4 et 6 mois révolus, qu’il ait ou pas un terrain atopique familial. Aucune précision n’est donnée pour les aliments à fort potentiel allergisant (poisson, œufs…) dont l’introduction devait être différée au-delà d’un an dans les anciennes recommandations. Il est donc maintenant tout à fait possible de les proposer dans cette fenêtre de 4-6 mois.
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Source : Sites de l’Eassafe et des Journées de Techniques Avancées en Gynécologie et Obstétrique PMA Périnatologie et pédiatrie, consulté le 10 mars 2015
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Ecrit par : Aurélia Dubuc – Edité par : Dominique Salomon