Androcur : des méningiomes pendant la grossesse
25 juin 2019
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L’ANSM vient de publier les résultats de l’enquête de pharmacovigilance sur l’Androcur (acétate de cyprotérone). Cette molécule accusée de provoquer des tumeurs des méninges. Les résultats de ce travail révèlent la survenue de cas pendant la grossesse, plusieurs mois après l’arrêt du traitement.
Molécule prescrite contre certaines maladies hormonales féminines et contre le cancer de la prostate, l’Androcur (acétate de cyprotérone) augmente le risque de méningiome (tumeur des méninges). Mais à quel point ? Pour le savoir, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a ouvert une enquête de pharmacovigilance.
Au total, « 298 cas de méningiomes (287 femmes et 11 hommes) sous acétate de cyprotérone déclarés entre le 1er janvier 2014 et le 31 octobre 2018 ont été analysés ».
Des cas, longtemps après l’arrêt du traitement
Résultat, « une importante prescription hors autorisation de mise sur le marché (AMM) dans les indications acné et/ou contraception (56% des cas) ». Autre point, « la localisation préférentielle des méningiomes [se trouve] sur la base du crâne (67% des cas) ». Et la durée d’exposition à l’Androcur est longue : 14,7 ans en moyenne.
Mais surtout, la découverte de quelques cas de méningiome diagnostiqués pendant la grossesse, « alors même que le traitement a été arrêté plusieurs années auparavant », inquiète. Ce qui interroge sur « la conduite à tenir chez les femmes envisageant une grossesse suite à un traitement par Androcur ou un de ses génériques ».
L’ANSM réunira d’ailleurs le comité d’experts (CSST), « au second semestre 2019 » afin notamment d’établir« la conduite à tenir chez les femmes envisageant une grossesse, la contraception en cas de méningiome, la prise en charge chez les personnes transgenres en parcours de transition ». Pour nourrir le dossier, des témoignages de patients seront récoltés.
Pour toute question, vous pouvez joindre « le numéro vert 0 805 04 01 10 accessible gratuitement du lundi au vendredi de 9h à 19h ».
A noter : entre mai 2018 et mai 2019, la vente d’Androcur a diminué de 50%.
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Source : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), le 25 juin 2019
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Ecrit par : Laura Bourgault – Edité par : Dominique Salomon