Autotests en pharmacie : les conseils des autorités
09 février 2018
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Pratiqués à domicile, les autotests vendus en pharmacie sont réalisés à partir d’un prélèvement sanguin ou urinaire. Idéal pour l’autonomie, ces dispositifs ne dispensent en rien des examens de biologie réalisés en laboratoire.
Dispositif médicaux de diagnostic in vitro (DMDIV), les autotests vendus en pharmacie s’utilisent à domicile. Grâce à l’analyse rapide d’un échantillon de sang ou d’urine, les marqueurs biologiques sont détectés. Ainsi, le patient « peut obtenir une orientation sur un état psychologique ou pathologique », soulignent les experts de l’ANSM. Une autonomie bienvenue, à tel point que depuis quelques années, les ventes prennent de l’ampleur en Europe.
Cependant, les autotests « ne remplacent pas les examens de biologie médicale analysés par votre médecin traitant (…) afin d’établir un diagnostic », rappelle l’ANSM. « Les utilisateurs potentiels doivent s’interroger sur les informations qu’ils en attendent, rester vigilants sur les résultats obtenus ».
Autres points pour éviter la confusion, distinguer les deux sortes d’autotests en vente sur le marché :
- Les dispositifs « destinés à accompagner les patients dans la prise en charge de leur maladie, en particulier pour adapter leur traitement» : les principaux sont les lecteurs de glycémie pour les patients diabétiques et des appareils d’autocontrôle de l’INR* ;
- Les autotests « utilisés en dehors d’un suivi médical et sans prescription » pour évaluer la présence d’un marqueur lors d’un test d’ovulation ou de grossesse par exemple. Et plus récemment pour repérer la présence ou non des marqueurs du virus du SIDA dans le sang, de la maladie de Lyme, de pathologies de la prostate en dosant l’antigène spécifique de la PSA, du côlon, de la thyroïde. Ou encore la ménopause, le tétanos, le cholestérol, des allergies…
Les normes de sécurité ?
Tous les autotests réglementaires sont vendus en pharmacie ou sur les sites internet de pharmacie. Mais ces dispositifs peuvent aussi être commercialisés sur d’autres sites non homologués. Vigilance toute car certains autotests peuvent ne pas être conformes à la réglementation européenne. Comment les repérer ? S’ils ne portent pas le marquage CE, ne vous en procurez pas, « leurs performances ne sont pas prouvées ».
* « International Normalized Ratio », donnée qui décrit l’efficacité du traitement anticoagulant de la famille des antivitamines K
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Source : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, le 9 février 2018
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Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Emmanuel Ducreuzet