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Vous ressentez le besoin d’uriner plus de sept fois dans la journée ? Ou pire, vous devez visiter les toilettes toutes les 15 à 20 minutes, pour quelques gouttes seulement ? Peut-être présentez-vous une pollakiurie. Celle-ci peut aussi être uniquement nocturne si vous vous levez plus d’une fois par nuit pour faire pipi.
Plusieurs causes peuvent en être à l’origine. Il peut s’agir d’une infection des voies urinaires, comme une cystite aiguë ou une pyélonéphrite. Autres causes : un cancer de la vessie ou une réduction de la capacité de la vessie à la suite du traitement d’un cancer par ablation partielle ou encore un dysfonctionnement lié à une atteinte du système nerveux, dû par exemple à une sclérose en plaques ou une maladie de Parkinson. Une hyperactivité de la vessie peut également être à l’origine de ce phénomène.
Mais il arrive parfois qu’aucune cause précise ne soit identifiée. Il s’agit alors d’un cas idiopathique. Elle n’en est pas moins gênante, voire handicapante au quotidien. Une fois les autres causes écartées, il est important de poursuivre la recherche en réalisant un calendrier mictionnel sur 3 ou 4 jours, afin de consigner le nombre total de mictions sur 24 heures et leur volume, ainsi que la présence d’éventuels symptômes associés. « Il aidera l’urologue à déterminer le volume d’urine des 24 heures et la part nocturne ainsi qu’à quantifier de manière objective la fréquence des mictions », explique l’Association française d’Urologie (AFU).
Dans les cas idiopathiques, « il s’agit d’abord de rectifier des comportements aberrants, d’éviter les facteurs irritatifs (alcool, thé, café) », explique le site du Service d’Urologie de l’Hôpital Bichat. En effet l’excès de ces produits peut irriter la vessie et induire un besoin d’uriner plus fréquent. « Il convient de diminuer ou de modifier le rythme des boissons, de traiter les maladies causales et d’éliminer les obstacles. » Une rééducation périnéale ciblée peut aussi être d’une grande aide.
Si ces adaptations ne suffisent pas, « certains médicaments peuvent être précieux (essentiellement les anticholinergiques), mais ils ne sont pas dénués d’effets secondaires (constipation et sécheresse buccale essentiellement) », peut-on encore lire.
Enfin, si rien n’y fait, on qualifie la pollakiurie de réfractaire. Dans ce cas, des injections de toxine botulique dans le muscle vésical ou « des traitements chirurgicaux par implantation d’un pace maker vésical ou les techniques d’agrandissement de la vessie (entérocystoplastie d’agrandissement) » sont alors envisageables au cas par cas. Si vous vous sentez concerné, n’hésitez pas à consulter votre médecin traitant, qui vous dirigera vers un urologue.
A noter : « la miction normale et complète, volontaire et indolore, exclusivement diurne, dure moins d’une minute, permet l’élimination d’environ 350 ml d’urine, est espacée de 3 ou 4 heures de la miction précédente », rappelle l’AFU.
Source : Service d’Urologie de l’Hôpital Bichat - AFU
Ecrit par : Dominique Salomon – Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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