Cancer de la prostate : l’obésité abdominale pointée du doigt

15 septembre 2020

L’obésité abdominale serait associée à un sur-risque de mortalité par cancer de la prostate. L’indice de masse corporelle seule ne serait en revanche pas mis en cause. Une découverte réalisée par une équipe britannique auprès de plus de 200 000 hommes.

Le taux de graisse est-il lié au risque de cancer de la prostate ? L’équipe du Dr Aurora Perez-Cornago de l’Université d’Oxford* a souhaité évaluer cette hypothèse en suivant plus de 218 000 hommes durant 10 ans. Les participants étaient âgés de 40 à 69 ans au début de l’étude et ne souffraient d’aucun cancer.

Pendant 10 ans donc, plusieurs aspects de leur santé ont été étudiés : leur indice de masse corporelle (IMC), le pourcentage de masse grasse, le tour de taille…. Durant la période d’étude, 571 des participants sont décédés d’un cancer de la prostate.

« Tandis qu’aucun lien n’a pu être établi entre l’IMC ou le pourcentage de masse grasse et le risque de cancer de la prostate, une forte association a été observée avec l’obésité abdominale », indiquent les auteurs. Dans le détail, les participants ayant l’abdomen le plus large présentaient un risque 35 % supérieur de mourir d’un cancer de la prostate que ceux ayant l’abdomen le plus étroit.

A noter : un IMC élevé augmente le risque de nombreuses autres maladies, parmi lesquelles d’autres types de cancers, comme le sein, le foie ou l’estomac.

*the Cancer Epidemiology Unit, Nuffield Department of Population Health

  • Source : European Association for the study of obesity, 1er septembre 2020

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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