Cancer du sein triple négatif : sensibiliser les femmes jeunes
30 septembre 2022
Les cancers du sein sont les plus fréquents et les plus meurtriers chez la femme. « Les » car il existe de multiples cancers du sein. Parmi eux, le triple négatif est le plus difficile à soigner, et il touche des femmes jeunes qui ne bénéficient pas du dépistage organisé.
Environ 15% des patientes atteintes d’un cancer du sein ont un « triple négatif ». Cela signifie qu’il ne comporte « aucun marqueur connu à la surface des cellules cancéreuses, susceptible de répondre à une thérapie ciblée connue ». Si environ la moitié des cancers triple-négatif répond bien aux traitements de chimiothérapie classique, l’autre est susceptible de développer une résistance, ce qui rend le cancer beaucoup plus compliqué à soigner. Le taux de récidive peut alors atteindre entre 30 % et 40 % dans les cinq premières années suivant le diagnostic.
Cette forme agressive touche particulièrement des populations jeunes, parfois de moins de 40 ans. Or celles-ci ne bénéficient pas du dépistage du cancer du sein organisé, qui cible les 50-74 ans. C’est pourquoi il est essentiel de les sensibiliser à l’existence de cette tumeur.
C’est notamment l’objectif du Collectif Triplettes Roses né en décembre 2021. Il souhaite faire connaître le cancer du sein triple négatif et sensibiliser sur ses particularités.
A travers cette campagne grand public, l’objectif est de toucher les jeunes femmes, moins concernées par le dépistage organisé, afin de les informer sur les différents types de cancer du sein, dont le cancer du sein triple négatif – forme agressive au pronostic sombre, et de leur rappeler la nécessité d’une surveillance régulière par autopalpation mammaire et la consultation d’un gynécologue une fois par an.
Mise à disposition d’une immunothérapie
Et aussi, « alerter et travailler main dans la main avec les instances décisionnelles de santé, des politiques et l’opinion publique pour autoriser l’accès aux traitements novateurs et fournir de nouvelles alternatives thérapeutiques aux patientes en impasse ».
En effet, ce type de cancer n’est éligible ni à une hormonothérapie, ni à une thérapie ciblée de type anti-HER2. « Les avancées médicales ouvrent toutefois la porte à de nouvelles approches, susceptibles de répondre à des besoins non comblés », indique le laboratoire MSD, dont le médicament, Keytruda® (pembrolizumab) vient d’obtenir deux autorisations d’accès précoce dans le cancer du sein triple négatif. Cette immunothérapie est donc disponible aux stades précoces (stades II et III) et métastatique.
« L’arrivée de l’immunothérapie au stade précoce du CSTN permet d’éviter les risques de rechute ou l’évolution vers un stade métastatique. Cette diminution des risques de récidive et de progression de la maladie sont des paramètres qui peuvent changer radicalement le pronostic au stade localisé », confirme le Pr Jean-Yves Pierga, médecin oncologue à l’Institut Curie, à Paris.
A noter : A l’occasion d’octobre rose, MSD France a prévu une campagne de sensibilisation intitulée « Ribbons for Boobs » sur les réseaux sociaux sur les comptes institutionnels MSD France (Twitter et LinkedIn) et Mon-Cancer (Facebook et Instagram). Un clip vidéo humoristique détournera aussi des œuvres d’art célèbres mettant en scène des femmes à la poitrine dénudée.