Cauchemars : les gros dormeurs à risque ?

07 août 2017

A la fois sources et déclencheurs de stress, les cauchemars empêchent le sommeil réparateur. Couramment ces pensées sombres surgissant pendant la nuit sont associées aux perturbations actuelles ou passées. Mais selon un récent travail britannique le fait de trop dormir exposerait à ces mauvais rêves.

Déclenchés par des événements stressants, les cauchemars sont le plus souvent étudiés dans le cadre d’un syndrome de stress post traumatique (PTSD). « Cependant, toutes les personnes traversant une forte épreuve de stress ne passent pas par la case cauchemar », expliquent des scientifiques britanniques*. Pour aller plus loin, ces derniers ont cherché des facteurs de risque autres que la forte anxiété.

Au total, 846 volontaires ont complété une enquête en ligne axée sur la fréquence des cauchemars et leur sévérité en évaluant le degré de préoccupation, de détresse et de perturbation. L’impact des mauvaises nuits et l’hygiène de vie faisaient aussi partie des items.

Un risque élevé à partir de 9 heures de sommeil

Résultats, la moitié des participants ont fait des cauchemars pendant la nuit dite « test ». « Les personnes les plus sujettes aux cauchemars étaient celles dont le degré d’inquiétude au quotidien était le plus élevé ». Tout comme « le sentiment de dépersonnalisation, les expériences hallucinatoires et la paranoïa ». Par ailleurs, « les plus gros dormeurs – ceux qui dépassaient les 9 heures de sommeil – étaient les plus impactés ». Un phénomène lié à la répétition des cycles dont le sommeil paradoxal. En revanche, les scientifiques n’ont pas trouvé « de corrélation entre les cauchemars, la consommation excessive d’alcool et la paranoïa ».

*Stéphanie Rek, Bryony Sheaves, Daniel Freeman, Department of Psychiatry University of Oxford, Warneford Hospital Oxford UK

  • Source : Social Psychiatry and & Psychiatric Epidemiology, 15 juillet 2017

  • Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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