Chaleur extrême : quels effets sur la santé ?

23 août 2021

Selon une série d'études publiée dans The Lancet, la chaleur extrême serait en cause dans 356 000 des décès recensés à travers le monde en 2019.

Deux semaines après la publication du rapport alarmant du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) et à deux mois de l’ouverture de la conférence de l’ONU sur le changement climatique (COP26) organisée à Glasgow, The Lancet vient de publier deux études sur les effets de la chaleur extrême sur la santé.

C’est en effet l’un des principaux marqueurs du changement climatique. Selon l’une des études, ces vagues de chaleur extrême, qui se multiplient partout sur la planète et notamment cet été dans le bassin méditerranéen, auraient été à l’origine de 356 000 des décès recensés à travers le monde en 2019.

Coups de chaleur et maladies cardiovasculaires

Mais quels sont les effets concrets d’une chaleur extrême sur le corps ? Lorsque celui-ci est exposé à un stress thermique extrême et durable, il peut rencontrer des difficultés à réguler sa température interne pour la maintenir à 37°C. C’est le coup de chaleur et c’est une urgence vitale, notamment pour les plus fragiles : les plus jeunes et les plus âgés. Moins graves, crampes, épuisement et insolation ne doivent cependant pas être ignorés.

A plus long terme, la chaleur extrême est associée à une augmentation des décès dus à des maladies cardiovasculaires, première cause de décès pendant les canicules. « Comme on estime que près d’un demi-milliard de personnes sont atteintes de maladies cardiovasculaires dans le monde, toute zone densément peuplée touchée par une chaleur extrême sera exposée à un risque accru de mortalité liée aux maladies cardiovasculaires », écrivent les auteurs.

Ils constatent également une augmentation des décès liés à des maladies respiratoires et cérébrovasculaires, et des taux de mortalité élevés pour les personnes souffrant de problèmes de santé mentale. Pour réduire l’impact de la chaleur extrême sur la mortalité, les auteurs appellent à limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, ainsi que le prévoit l’Accord de Paris conclu à l’issue de la COP21, en 2015.

  • Source : The Lancet, consulté le 23 août 2021

  • Ecrit par : Charlotte David - Edité par : Vincent Roche

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