Covid-19 : faut-il poursuivre les traitements des maladies rhumatismales ?
11 juin 2020
En cette période d’épidémie de Covid-19, les patients atteints d’une maladie rhumatismale chronique s’interrogent sur leur traitement. Doivent-ils l’interrompre ? Que faire s’ils sont contaminés par le virus ? La Haute Autorité de Santé rappelle les points essentiels.
Malgré le déconfinement, l’épidémie de Covid-19 n’est pas terminée. Les personnes à risque de forme grave de la maladie doivent continuer à être prudentes. Parmi elles, les patients souffrant de maladies rhumatismales chroniques telles que la polyarthrite rhumatoïde, la spondylarthrite, le lupus ou encore l’ostéoporose. Voici ce que recommande la Haute Autorité de Santé (HAS) en matière de traitements de fond synthétiques (méthotrexane et léflunomide, salazopyrine…), de biothérapies ou de corticothérapie.
Si vous n’avez pas de symptômes
« En l’absence de signe de Covid-19, il est nécessaire de maintenir les traitements de fond (médicament de synthèse et biomédicaments) s’ils sont efficaces et bien tolérés, afin d’éviter la survenue de poussées, c’est-à-dire de phases d’aggravation de la maladie », indique la HAS.
« Concernant la corticothérapie, il est indispensable, pendant toute la durée de l’épidémie, d’ajuster les doses prises par le patient en tenant compte de la balance bénéfices/risques car ces traitements ont un effet immunosuppresseur. Leur dosage doit être le plus bas possible. »
Si vous présentez des symptômes
A l’inverse, « en cas de symptômes évoquant une contamination ou une contamination avérée par le Covid-19, il faut suspendre tous les traitements de fond, interrompre la prise d’AINS », note la HAS. Laquelle recommande en revanche le maintien « des traitements par corticoïdes lorsqu’ils ont été prescrits simultanément. Pour ces derniers, la dose devra être la plus basse possible ». Ensuite « le traitement de fond qui aura été stoppé pourra être réintroduit deux semaines après la disparition de tout symptôme ».
Autre situation : « si un proche est contaminé, le patient devra comme toute personne contact réaliser un test virologique par RT-PCR », ajoute la HAS. Mais « l’adaptation des traitements ne sera envisagée qu’en cas de Covid-19 ».
A noter : Il reste primordial de respecter scrupuleusement les mesures barrières incluant la distanciation physique.