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A quel point la crise de la Covid-19 a-t-elle impacté la fertilité féminine ? Des chercheurs ont répondu à cette question lors du Congrès de la Société d’endocrinologie, organisé à Edimbourg (Ecosse), organisé du 8 au 10 novembre 2021.
Les Drs Michelle Maher de l’Université d’Oregon et Lisa Owens de l’Université de Dublin ont étudié les dossiers médicaux de 1 300 femmes en avril 2021. Elles ont relevé plusieurs données liées à la santé mentale : l’incidence des dépressions, de l’anxiété et des troubles du sommeil. En parallèle, les cycles menstruels ont été observés : leur régularité, la douleur, l’abondance ou l’absence des menstruations ainsi que l’intensité des syndromes prémenstruels.
Résultat, 6% des répondantes ont rapporté des perturbations de leurs cycles depuis le début de l’épidémie. Parmi elles, 64% ont souffert de syndromes prémenstruels plus envahissants, 54% ont vu leur activité sexuelle diminuée. Autre point, les taux de dépression et de troubles du sommeil ont plus que doublé entre la période pré-épidémique et celle écoulée entre mars 2020 et avril 2021. Enfin, les troubles du cycles menstruels étaient corrélés à des taux de stress et de manque de sommeil importants.
« Notre étude prouve à quel point le suivi des femmes présentant des perturbations de leur santé mentale est important », décrit le Dr Maher. Ce travail met aussi en avant l’impact des confinements successifs sur le moyen terme, « avec un fort retentissement sur le sommeil et les cycles » plusieurs mois après la fin des confinements.
Comment expliquer ces corrélations ? Premier point, le stress a le triste pouvoir d’influer sur les niveaux hormonaux. Conséquences, la qualité du sommeil mais aussi les variations de l’indice de masse corporelle (IMC) et les cycles menstruels des femmes s’en trouvent perturbés. Pendant la crise sanitaire, les changements d’habitudes de mode de vie (alimentation, sédentarité) ont par ailleurs impacté les rythmes biologiques. Et en règle générale, en dehors de la Covid-19, les troubles du sommeil sont connus pour diminuer les chances de fertilité. La prise de poids, elle, va de pair avec des perturbations des cycles menstruels.
A noter : à l’avenir, « de plus amples études seront nécessaires pour confirmer ce lien de cause à effet sur le long terme », détaillent les scientifiques. Pour ces raisons, les équipes des Drs Maher et Owens prévoient de réitérer cette étude tous les 6 mois, en collectant plus de données.
Source : Society for endocrinology, le 8 novembre 2021
Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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