Des médicaments dangereux pour les yeux

07 janvier 2019

Certaines molécules exposent à un risque de troubles oculaires. Quels traitements sont impliqués ? Pourquoi le suivi ophtalmologique s’avère indispensable en cas de prescription ?

Certains médicaments peuvent impacter la fonction rétinienne. Ces troubles se traduisent par des lésions tissulaires ou des atteintes vasculaires de ce tissu innervé qui recouvre la quasi-totalité de la surface interne du globe oculaire. Autre conséquence, « une perturbation du fonctionnement des photorécepteurs où se fixent des constituants de la rétine », détaillent les spécialistes de la revue Prescrire.

Concernant les administrations locales, on trouve des traitements indiqués dans « la dégénérescence maculaire liée à l’âge, des corticoïdes [appliqués] dans la cavité oculaire, certains collyres et antibiotiques ». Du côté des administrations par voie générale, les antirhumatismaux et les anti-infectieux sont aussi à risque. Tout comme des traitements « neuropsychiatriques, cardiaques, hormonaux, et des molécules indiquées dans la prise en charge du diabète et de la sclérose en plaques ».

Les patients subissant l’impact de ces molécules ne réagissent pas tous de la même façon. « Certains n’ont aucun signe, d’autres perdent la vision. » Le risque de développer une forme symptomatique augmente en présence « d’un diabète, d’une hypertension artérielle, de myopie forte ». Idem concernant « l’avancée en âge ».

Prendre rendez-vous chez l’ophtalmologue

Si un patient prend un traitement présentant un risque de troubles oculaires, un suivi ophtalmologique est nécessaire pour ajuster la posologie et donc limiter autant que possible la prescription de ces médicaments.  Cette surveillance permet « de repérer l’origine médicamenteuse de ces troubles et amène à réévaluer la balance bénéfices-risques de [la molécule] concernée ». Point important, « arrêter le médicament en cause ou diminuer sa posologie permet le plus souvent une amélioration de la vision, au moins partielle ».

A noter : les troubles de la rétine peuvent aussi s’expliquer par des facteurs « génétiques, liés à l’âge, traumatiques, infectieux, inflammatoires, toxiques, etc. »

  • Source : Revue Prescrire n°423, janvier 2019

  • Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

Aller à la barre d’outils