Diminuer la pression scolaire : la résolution de la rentrée !

08 septembre 2021

A quel point les enfants sont-ils exposés à la pression scolaire ? Et comment les en prémunir alors que les cloches de la rentrée 2021-2022 ont sonné ?

« La pression de l’école pèse lourd sur les épaules des enfants », résume Gisèle George, psychiatre et psychothérapeute. « Ils doivent avoir un carnet excellent, faute de quoi ce n’est même pas la peine de postuler pour certaines écoles. On leur demande toujours plus  (…) ».

Les enfants sont en effet « de plus en plus soumis à une tyrannie de la performance et de l’apparence. Il faut toujours faire mieux, immédiatement et à tout prix », déclarait le Pr Philippe Duverger, pédopsychiatre à Angers, en octobre 2020 lors d’une interview sur le burn-out infantile. Mais quel est impact du ‘toujours mieux toujours plus’ ? « On leur met la pression. Et forcément, ils se mettent la pression ». Conséquence, « ils craignent de décevoir. Décevoir l’entourage et se décevoir eux-mêmes ».

Des clés pour relâcher la pression

Comment réagir en tant que parent ?

  • Essayez de faire la part des choses entre votre propre stress et celui qui appartient à votre enfant. Bien souvent, et de façon insidieuse, souvent inconsciente, le parent répercute sur son petit sa propre anxiété sur l’obligation de résultats et la projection dans la vie professionnelle ;
  • Concentrez-vous sur le potentiel et les capacités propres de votre enfant pour valoriser ce qu’il est plutôt que de s’acharner sur ses points faibles. Lui montrer votre reconnaissance, que vous êtes fier de lui ne peut que booster sa confiance en lui ;
  • Distinguer la pression scolaire du nécessaire encadrement. La pression ne peut que le desservir, ce qui ne veut pas dire que l’enfant n’a pas besoin de soutien et d’un minimum d’autorité : des horaires pour les devoirs, des moments propices à la concentration, d’autres pour raconter ce qu’il a appris à l’école, ou encore pour parler de ce qu’il veut faire comme métier plus tard ;

En cas d’angoisse profonde

Pour certains enfants, cette anxiété scolaire peut aller jusqu’à générer une profonde angoisse. « Un blocage bien ancré dont les racines sont parfois difficiles à cerner. Ni paresseux, ni manipulateurs, ces enfants et ces adolescents ressentent une angoisse terrible liée à l’environnement scolaire. Peu connu et parfois peu accepté par l’environnement familial, ce trouble anxieux est appelé phobie scolaire », détaille Marie Fournier, psychologue clinicienne. « Entre 1 et 5% des enfants scolarisés sont confrontés à cette immense peur de l’école », estime-t-elle.

Il peut être utile de consulter un psychologue spécialisé ou un pédopsychiatre si votre enfant ne verbalise pas facilement ce qu’il ressent à la maison et commence à « somatiser (maux de ventre, tremblements, difficultés à respirer…) » avant et après l’école, explique Marie Fournier.

  • Source : https://mariefournier-psychologue.com/, consulté le 7 septembre 2021

  • Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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