Douleurs génitales : zoom sur la vulvodynie

06 septembre 2019

Douleur chronique de la vulve, la vulvodynie altère le quotidien et la vie sexuelle des femmes. Quels sont les symptômes et les traitements de ce trouble gynécologique ?

La vulvodynie se caractérise par une sensation de brûlure, de démangeaison, d’écorchure ou de picotement au niveau de la vulve. Cette douleur apparaît souvent aussi vite qu’elle disparaît, particulièrement au cours des rapports sexuels, de l’insertion de tampons, mais aussi au moment de la miction, lors d’une longue posture assise, du port de vêtements moulants ou de la pratique du vélo.

L’origine de la vulvodynie reste inconnue. Mais certains facteurs aggravants sont mis en avant : l’utilisation de certains savons ou produits d’hygiène féminine, le diabète, les séquelles d’une chirurgie, d’une biopsie ou tout acte effectué au niveau de la zone vulvaire. La vulvodynie peut aussi être liée à un dysfonctionnement des muscles pelviens ou à une irritation du nerf pudendal. A l’origine de la forte sensibilité vaginale et vulvaire, ce nerf part du bassin, traverse les fesses et rejoint le périnée.

Il existe deux sortes de vulvodynie : la vulvovestibulite, affectant surtout des jeunes femmes chez lesquelles les douleurs sont localisées au niveau du vestibule et engendrées au moindre contact. La vulvodynie dysesthésique, elle, est diagnostiquée chez des femmes post-ménopausées dont les douleurs sont spontanées et impactent l’ensemble de la vulve.

Le diagnostic consiste en un examen clinique. Le médecin part à la recherche de rougeurs, effectue un test Pap pour repérer d’éventuelles cellules anormales à l’origine du cancer du col de l’utérus. Enfin, un prélèvement pour la levure et les infections bactériennes est aussi nécessaire.

Le traitement de la vulvodynie repose sur la prescription, selon les cas, d’antidépresseurs tricycliques, de gabapentine ou de prégabaline, de tramadol ou d’inhibiteurs de la recapture de la sérotonine-noradrénaline. Côté non médicamenteux, l’exercice physique et notamment les séances d’aérobie dont l’intensité doit rester modérée (une course lente par exemple) sont aussi bénéfiques. Enfin, la relaxation et la méditation soulagent de nombreuses femmes.

A noter : en cas de douleurs ressenties depuis plusieurs semaines, n’hésitez pas à consulter votre gynécologue ou votre médecin généraliste.

  • Source : douleurchronique.org, https://www.revmed.ch

  • Ecrit par : Laura Bourgault – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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