











Accueil » Santé Publique » Ebola, l’état d’urgence est mondial
Un nombre élevé de professionnels de santé ont été affectés par Ebola. ©Médecins sans frontières
Passée hors de contrôle, l’épidémie d’Ebola a déjà tué 932 personnes sur 1 711 infectées en six mois. Aucune restriction de déplacement n’est pour l’instant imposée aux voyageurs. Mais hier, le mercredi 7 août, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré « l’urgence de santé publique à portée mondiale ».
D’une ampleur jamais égalée, l’épidémie d’Ebola se propage en Afrique Subsaharienne depuis le mois de mars. Réuni hier, le comité d’urgence de l’OMS est désormais « unanime pour considérer que les conditions d’urgence de santé publique de portée mondiale sont réunies ».
L’organisation a donc énoncé les stratégies mises en place dans la lutte contre Ebola. Lequel virus de la fièvre hémorragique frappe la Guinée, la Sierra Leone, le Liberia et le Nigéria. « Il s’agit de l’épidémie la plus grave depuis quatre décennies », a déclaré le directeur de l’OMS.
L’axe nord-sud
Grâce à « un bon système de santé et de surveillance dans les pays développés », le risque de propagation du virus au-delà du cordon sanitaire tracé en Afrique Subsaharienne est très faible. Aucune interdiction de voyager n’a pour l’instant été déclarée. Mais « la population du monde entier doit observer la plus haute vigilance au moindre symptôme de fièvres inexpliquées et/ou d’affaiblissement affectant un groupe de personnes ».
L’OMS recommande d’ailleurs à chaque gouvernement de préparer des plans d’évacuation et de rapatriement des populations en cas de vague épidémique. Par ailleurs, l’organisation appelle à une meilleure coordination entre les états, afin de venir en aide aux pays les plus fragilisés.
Cordon sanitaire
Dans les pays à risque, le manque d’information auprès des populations est en effet important. Comment se protéger du virus ? Pourquoi est-il urgent de déclarer le moindre symptôme ? Introduit en 1976 sur le continent africain, le virus Ebola est très mal connu des populations.
Faire face à la méconnaissance relève de l’urgence. « Le déni de la maladie favorise sa diffusion », soulignent les experts de l’OMS. « Les dispositifs de sensibilisation doivent être renforcés. D’autant que les systèmes de santé, fragiles dans les pays concernés, souffrent aussi d’un important déficit de personnel médical, de ressources financières et matérielles ».
Aucun médicament, ni vaccin ne permet aujourd’hui de protéger contre le virus Ebola. Le seul traitement expérimental – dont ont pu bénéficier deux professionnels de santé américains – n’est pas encore accessible dans les 4 pays délimités par le cordon sanitaire.
Source : Organisation mondiale de la santé, 8 août 2014
Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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