Ebola : l’OMS autorise l’utilisation de « traitements non homologués »
12 août 2014
Au total, la propagation du virus Ebola a fait 29 décès sur 68 nouveaux cas déclarés entre le 5 et le 6 août. ©Médecins du monde
D’une ampleur jamais égalée, l’épidémie d’Ebola est à l’origine de plus de 1 013 décès depuis février 2014. Devant l’incapacité à soigner efficacement les patients, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a autorisé l’utilisation de traitements non homologués.
L’épidémie d’Ebola sévit depuis maintenant 8 mois en Afrique de l’Ouest. Il s’agit de la flambée la plus importante jamais enregistrée depuis l’apparition de la souche Ebola, en 1976. « Etant donné la vitesse à laquelle le virus se propage à travers la population, il est impératif de protéger le monde entier contre cette infection », ont déclaré ce mardi 12 août les experts du Comité d’Ethique de l’OMS.
L’Organisation a ainsi décidé d’autoriser le recours à des « traitements expérimentaux, sous réserve que certaines conditions soient remplies. » Le comité a donc considéré « éthique d’offrir des traitements dont l’efficacité ainsi que les effets secondaires ne sont pas encore connus ».
Une première arme contre le virus Ebola ?
Ainsi, le Libéria va-t-il recevoir des Etats Unis des échantillons de sérum (le « ZMAPP ») déjà administré à deux médecins américains ayant contracté le virus. Depuis, l’état de santé des deux hommes s’est considérablement amélioré… même si, rappelons-le, les effets à long terme du « ZMAPP » ne sont pas connus. L’OMS a en outre fixé des conditions d’administration des traitements. « La transparence des soins doit être absolue, tout comme le consentement du patient, la confidentialité, le respect des personnes… »
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Source : Organisation mondiale de la Santé, 12 août 2014
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Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Vincent Roche