En néonat’ : à quoi servent tous les fils et tuyaux autour de bébé ?
03 avril 2019
Susan Schmitz/shutterstock.com
Dans un service de néonatologie, la multitude d’écrans, de câbles et de tuyaux autour des bébés peut impressionner. Mais à quoi servent précisément toutes ces machines ?
Juste après une naissance prématurée*, ou pour d’autres causes (infectieuses notamment), le bébé peut être placé dans le service de néonatologie, en réanimation néonatale ou en soins intensifs. Pour les parents qui viennent voir leur petit, les machines et les écrans sont parfois inquiétants. Et ne correspondent pas vraiment à l’idéal du petit cocon du nourrisson. Chacun de ces appareils a des fonctions bien précises :
Le maintien de la température
La couveuse permet le maintien de la température corporelle du petit. Ainsi, il reste protégé contre le risque de déshydratation et de contamination infectieuse. La température s’adapte en fonction de celle du nourrisson : cette régulation se fait grâce à une sonde thermique posée sur le ventre ou le dos. Autant que possible, le bébé est mis dans les conditions du ventre de la maman. Sur un écran situé à côté, on peut lire la température de la couveuse et celle enregistrée à la surface de la peau de bébé, ainsi que les taux d’oxygène et d’humidité ;
Pour une meilleure respiration
Un respirateur en forme de cloche transparente est posé au niveau de la tête, sans être directement connecté aux voies aériennes de bébé : ce dernier apporte l’oxygène nécessaire. Parfois, deux tuyaux très fins sont placés dans les narines pour une oxygénation plus directe. En cas de persistance de difficultés à respirer, une sonde d’intubation est posée par la bouche pour alimenter les poumons en oxygène ;
Pour aider votre bébé à s’alimenter
Si la tétée est trop éprouvante, une sonde gastrique est posée pour nourrir le petit. Ce tuyau relie la bouche à l’estomac. Dans le cas où la digestion du lait n’est pas encore possible, l’alimentation se fait dans un premier temps par perfusion intraveineuse (nutrition parentérale) ;
Prodiguer des soins au petit
En cas de besoin, des perfusions permettent l’administration d’antibiotiques ou d’antalgiques. Parfois une lumière bleue est diffusée dans la couveuse. Par photothérapie, cette lumière aide en effet à éliminer l’excès de bilirubine à l’origine de l’ictère (jaunisse) ;
Contrôler les fonctions vitales
Reliées à un cardioscope, des électrodes collées sur la poitrine permettent aux équipes de vérifier la régularité du rythme cardiaque, de la fréquence respiratoire et de la pression artérielle. Ainsi, les équipes peuvent intervenir dès la moindre anomalie. Un capteur est posé sur la main de bébé pour enregistrer la saturation du sang en oxygène.
A noter : récemment des scientifiques américains de Chicago** (ingénieurs, pédiatres et dermatologues) ont mis au point des capteurs sans câble, tout aussi efficaces pour monitorer les petits. A ce jour, ces dispositifs ont été testés auprès de 90 prématurés. Moins invasifs, ils sont adaptés pour des séances « de peau à peau avec le petit quand son état de santé le permet. Ce contact permet de réduire les complications pulmonaires, hépatiques et le risque d’infections », atteste le Dr Amy Paller, l’un des médecins impliqué dans cette étude.
*Accouchement avant 37 semaines d’aménorrhée
**Prentice Women’s Hospital and Ann & Robert H. Lurie Children’s Hospital (Chicago)
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Source : www.sosprema.com, www.bebeprema.fr, sites consultés le 7 mars 2019 – Science, le 28 février 2019
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Ecrit par : Laura Bourgault – Edité par : Emmanuel Ducreuzet