Enfant : 3 conseils pour l’inciter à faire ses devoirs
20 février 2020
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Chaque soir, c’est le même cinéma. Elle s’y mettra quand elle aura fini de jouer avec ses copines. Il y pensera quand il aura terminé de regarder son dessin animé ou sa série. Quel que soit l’âge, il est parfois difficile d’inciter votre enfant à attaquer ses devoirs. On vous donne quelques pistes.
En théorie, à l’école primaire, les devoirs écrits à la maison sont interdits. Seuls sont autorisés les leçons à apprendre et les travaux « oraux », lecture ou recherche par exemple. En pratique, certains enfants reviennent de l’école avec une montagne de devoirs à faire à la maison. Au collège, c’est la norme, et il leur est parfois très difficile de s’y mettre.
Mauvaise volonté passagère ou véritable trouble de l’apprentissage, c’est le premier élément à identifier, conseille le Dr Anne Gramond, pédopsychiatre et auteure du livre « J’aide mon enfant à faire ses devoirs ». « Dys », TAD/H (trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité), précocité intellectuelle, troubles émotionnels… « s’expriment par des difficultés scolaires et des difficultés d’organisation, de méthodologie, de mémorisation et d’attention (…) une dévalorisation et une démotivation ». Toutes ces problématiques peuvent se traduire par une lutte quotidienne quand vient l’heure des devoirs. Mais quel que soit le profil de l’enfant, ce n’est pas une fatalité, rassure le Dr Anne Gramond. Qui nous dispense quelques conseils…
Po-si-ti-vez ! « Les parents garderont toujours à l’esprit d’encourager leurs enfants, même si les progrès sont modestes, et de se montrer patients devant la lenteur ! ». Les punir ou les ridiculiser risque d’entraîner « une inhibition des processus d’apprentissage », voire d’aggraver les comportements « déviants de l’enfant », prévient la pédopsychiatre. Totalement contre-productif, donc. Adopter un discours positif sur l’école et les enseignants permet également de mettre l’enfant dans de meilleures dispositions pour travailler. Et ne vous intéressez pas seulement à ses résultats scolaires : posez-lui des questions sur sa journée, ses copains… pour lui montrer que vous vous préoccupez de sa personne, pas seulement de son carnet de notes.
Jouez la montre. « Les apprentissages doivent se faire à l’école sur le temps scolaire : les enfants font d’assez grosses journées pour cela. » Il n’est donc pas si surprenant que l’heure des devoirs soit vécue comme une punition. Et tous les enfants sont différents : certains auront besoin d’un sas de décompression en sortant des cours, d’autres préféreront rester sur leur lancée… Et certains renâcleront encore et encore. Selon le Dr Gramond, déterminer un temps maximum de devoirs est primordial : une demi-heure au primaire, une heure au collège, une heure et demie au lycée. Voilà qui devrait motiver les plus réfractaires.
Visuel, auditif ou kinesthésique ? Votre enfant apprend-il avec ses yeux, ses oreilles ou son corps ? Après l’avoir observé et/ou interrogé sur ces points, à vous de jouer. S’il est visuel, investissez dans des feutres et des fluos, aidez-le à « traduire » ses leçons en frises, dessins, schémas, etc. S’il est plutôt auditif, incitez-le à vous expliquer ses leçons, ses démarches, à voix haute. Le travail en groupe l’aidera aussi à expliciter et verbaliser, et donc mémoriser. Il peut aussi s’enregistrer et se réécouter. Enfin, s’il trouve plus facile d’être en mouvement ou de manipuler un objet lorsqu’il apprend, il est adepte du mode kinesthésique. Respectez son mode d’apprentissage, vous verrez très vite la différence.
A noter : Tout comme le temps consacré aux devoirs, le temps passé devant les écrans doit être déterminé à l’avance avec l’enfant, pour les soirs de semaines et le week-end.