Fertilité : oui aux fruits, non aux fast-foods !
11 mai 2018
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Manger équilibré pour augmenter ses chances de tomber enceinte ? Suivant cette piste, des chercheurs viennent de comparer l’impact positif d’une alimentation riche en fruits. Et les pertes de chances lorsqu’une femme mange régulièrement au fast-food…
Dis-moi ce que tu manges, je te prédirai tes chances d’avoir un enfant. Sans aller jusque-là (la fécondité n’est pas une science parfaite !), on sait que l’alimentation peut dans une certaine mesure influer sur la fertilité.
Pour préciser cette hypothèse, des chercheurs australiens, britanniques et irlandais ont recruté 5 598 femmes enceintes. Aucune n’avait eu d’enfants avant le début de l’étude. Lors de la visite prénatale des 14e-16e semaines de gestation, les sages-femmes ont collecté les données sur le régime alimentaire des futures mamans avant leur grossesse. Mais aussi le temps qu’elles ont mis avant de tomber enceintes.
Le manque de fruit augmente le risque d’infertilité
« Les femmes qui mangeaient des fruits moins de 3 fois par mois mettaient un mois de plus à tomber enceintes, comparées à celles qui en mangeaient plus de 3 fois par mois », décrit le Dr Jessica Grieger, auteur de l’étude et chercheuse à l’Université d’Adelaïde (Australie). « Celles qui mangeaient plus de 4 fois par semaine au fast-food mettaient aussi un mois supplémentaire pour tomber enceinte, par rapport aux femmes qui y allaient rarement ou jamais. »
Chez les femmes qui mangent peu de fruits, le risque d’infertilité augmente de 8% à 12%, comparé aux femmes ayant une consommation suffisante. Ce même risque passe de 8% à 16% pour les adeptes du fast-food, par rapport à celles qui n’en mangent jamais.
L’impact de la malbouffe hors fast-food… ?
Les chercheurs ont pris en compte l’indice de masse corporelle, l’âge de la femme, le tabagisme et la consommation d’alcool.
Mais deux biais sont relevés : « seule la consommation de pizzas, frites et hamburgers consommés dans les fast-foods a été prise en compte. Et non la malbouffe achetée au supermarché et mangée à la maison par exemple. L’incidence de la consommation d’aliments riches en mauvaises graisses pendant la période pré-conceptionnelle est donc sous-estimée. » Par ailleurs, « l’alimentation et l’hygiène de vie du papa n’ont pas été relevées alors que ces paramètres sont connus pour influer sur les chances de fécondation ».
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Source : Human Reproduction, le 3 mai 2018
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Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Dominique Salomon