











L’infection à gonocoques est causée par la bactérie Neisseria gonorrhoeae. ©CDC/ Dr. Norman Jacobs
Les infections à gonocoques, aussi appelées blennorragies, connaissent une nette recrudescence depuis la fin des années 90. Tout aussi inquiétant, les souches responsables de ces infections sexuellement transmissibles (IST) résistent de plus en plus aux antibiotiques. C’est le constat mis en évidence par les rédacteurs du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH).
Les bactéries responsables des infections à gonocoques sont particulièrement nombreuses. Entre 2001 et 2012, les rédacteurs du BEH se sont intéressés à la sensibilité de 8 649 souches à plusieurs types d’antibiotiques.
Pénicilline, tétracycline et ciprofloxacine. Ces trois antibiotiques ont rencontré des résistances croissantes aux diverses souches de gonocoques. La proportion des souches résistantes à la tétracycline est notamment passée de 29% en 2001 à 56% en 2012. Ce pourcentage a grimpé de 14% en 2001 à 47% en 2006 pour la ciprofloxacine.
Mais le plus préoccupant concerne les molécules de la famille des céphalosporines de troisième génération. Elles représentent le traitement de première intention en France depuis 2005. Autrefois efficaces, ces antibiotiques sont confrontés à de plus en plus de résistance. La proportion de souches résistantes au céfixime est passée de 0,7% en 2011 à… 3% en 2012. Quant à la ceftriaxone, deux souches lui ont, pour la première fois, opposé une résistance en 2010. Si la tendance se poursuit, les malades risquent d’être confrontés à une impasse thérapeutique.
Des conséquences parfois graves
Les infections à gonocoques touchent les organes génito-urinaires, l’anus ou la gorge. Elles peuvent parfois générer des complications sévères, comme des salpingites, une septicémie… En outre, elles accroissent le risque de contamination au VIH.
Les principales victimes en sont des sujets jeunes, le plus souvent des hommes (environ 85%). Rappelons que l’infection à gonocoques, comme toute IST, peut être prévenue par l’utilisation de préservatifs. Un dépistage précoce et un traitement rapide du patient mais aussi de ses partenaires sexuels, est essentiel pour contrôler la transmission de ces infections, très contagieuses.
Ecrit par : Dominique Salomon – Edité par : Emmanuel Ducreuzet
Source : BEH, 4 février 2014
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