Grippe aviaire : manger de la volaille à Noël, c’est sans risque !

18 décembre 2015

Malgré l’épidémie de grippe aviaire qui sévit dans 30 élevages en France, manger de la volaille reste sans risque pour le consommateur. Le Pr Bruno Lina le confirme : « ce virus, bien que hautement pathogène entre animaux, ne se transmet pas à l’homme ».

L’élevage de volaille français subit depuis plusieurs semaines une épidémie d’influenza aviaire due à une combinaison de trois virus (H5N1, H5N2 et H5N9) hautement pathogènes entre volatiles. En revanche, « le risque de transmission à l’homme (par contact) est extrêmement faible », précise le Bruno Lina. « Et il est nul par la consommation de viande ».

D’une part, « les mesures sanitaires réduisent à néant le risque d’introduction d’une volaille infectée dans le circuit commercial », note-t-il. D’autre part, « supposons qu’un animal échappe aux contrôles sanitaires. Dans ce cas, comme le virus est présent essentiellement dans le tube digestif et les voies respiratoires des oiseaux, les parties consommées ne contiendraient qu’une faible charge virale », enchaîne le virologue.

Quid du foie gras ? Selon le Pr Lina, « le milieu dans les canaux biliaires est très acide et incompatible avec la survie des virus ».

Le virus pourrait-il muter ? « Il est déjà issu d’une mutation d’une souche faiblement pathogène présente à bas bruit dans les élevages », indique Bruno Lina. « Pour devenir transmissible à l’homme, il devrait subir un nombre important d’adaptations et de mutations. Ce scénario reste improbable, même si le risque zéro n’existe pas ».

Un contrôle de l’épidémie est inéluctable

Aujourd’hui, la mise en place de mesures sanitaires et d’hygiène devrait être efficace à court ou moyen terme. Comme l’explique Bruno Lina : « à partir du moment où ces mesures sont respectées et toutes les volailles malades sont éliminées, l’épidémie sera sous contrôle. » Reste la question des petits élevages qui peuvent échapper aux contrôles sanitaires.

  • Source : : interview du Pr Bruno Lina, virologue à Lyon, 17 décembre 2015

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet et Vincent Roche

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