Grossesse : le liquide amniotique, sous surveillance
13 novembre 2015
: La quantité de liquide amniotique est une des nombreuses mesures vérifiées à chaque échographie. ©Phovoir
La quantité et l’aspect du liquide dans lequel baigne le fœtus durant toute la grossesse donne de bonnes indications sur sa santé et celle de sa maman. Voilà pourquoi il fait, lui aussi, l’objet de contrôles réguliers.
Quand tout va bien, le liquide amniotique est clair, stérile et il se renouvelle totalement toutes les 3 heures. Sa quantité varie entre 1 et 1,5 litre. Mais les différents examens pratiqués tout au long de grossesse peuvent faire apparaître des anomalies.
Pas assez de liquide amniotique
La diminution du liquide amniotique (oligo-amnios) est détectée lors de la surveillance mensuelle : quand le médecin ou la sage-femme palpent le ventre, la hauteur utérine est inférieure à la norme. Une échographie permet ensuite de confirmer l’anomalie. L’oligo-amnios est le plus souvent due à une fissuration des membranes, voire une rupture prématurée de la poche des eaux. Cet incident n’est pas forcément synonyme de fausse couche ou d’accouchement prématuré mais il impose le repos absolu ainsi que la surveillance d’une éventuelle infection du liquide amniotique.
L’oligo-amnios peut aussi être dû à une hypertension artérielle de la future maman : le placenta assurant alors moins bien les échanges entre la femme enceinte et le fœtus, ce dernier grossit peu et urine peu, d’où la baisse de volume du liquide amniotique.
Trop de liquide amniotique
L’excès de liquide amniotique (hydramnios) se traduit par une soudaine augmentation du volume abdominal que le médecin va ensuite confirmer à l’échographie. Cet excès de liquide entraîne souvent des contractions utérines et des présentations du fœtus en siège ou en transverse. Ses causes sont rarement retrouvées mais il peut être le symptôme d’un diabète de la future maman.
Le liquide amniotique est trouble
Quand le terme est dépassé, le fœtus peut émettre prématurément ses premières selles (méconium) qui épaississent et troublent le liquide amniotique. C’est un signe de souffrance fœtale pouvant justifier de déclencher l’accouchement. Pour s’assurer de la clarté du liquide, le médecin ou la sage-femme vont l’observer en introduisant un petit cône diffusant de la lumière dans le col de l’utérus (amnioscopie).
-
Source : Attendre un enfant, professeur René Frydman et Christine Schilte, Hachette famille, 559 pages, 29,90€ ; Site du Collège national des gynécologues et obstétriciens français consulté le 12 novembre 2015
-
Ecrit par : Aurélia Dubuc – Edité par : Dominique Salomon