Hépatites virales : des dépistages à la hausse

15 mai 2018

Selon une étude de Santé publique France, publiée ce 15 mai à l’occasion de la Journée nationale de lutte contre les hépatites virales, le nombre de dépistages des hépatites B et C s’inscrit à la hausse en France.  Même si certains publics restent encore peu sensibilisés.

En analysant le nombre de tests réalisés en 2016, les chercheurs ont constaté que pour les hépatites virales B (VHB) et C (VHC), « l’activité de dépistage a encore augmenté ». Et ce de façon constante depuis le début des années 2000. Pour chacune des maladies, plus de 4 millions de tests ont été réalisés en 2016. Soit une augmentation de 14% par rapport à 2013 pour le VHC et le VHB.

Pour les auteurs, le dépistage est un enjeu de santé publique important. Cela permet en effet de proposer une prise en charge adaptée pour guérir du VHC (grâce aux nouveaux agents antiviraux à action directe) ou pour réduire la progression des complications graves du foie liées au VHB.

Elargir la détection

Une bonne nouvelle qui a aussi des limites. Première d’entre elles, pour l’association SOS hépatites, le dépistage ciblé auprès des populations dites à risques (transfusés, injecteurs et anciens injecteurs de drogues…) ne suffit pas. « Il est certes utile, mais il a montré ses limites. » A titre d’exemple, il reste aujourd’hui en France, environ 75 000 porteurs chroniques du virus de l’hépatite C, qui ne savent pas qu’ils sont contaminés. « Et une grande partie d’entre eux ne fait probablement pas partie de ces publics dits ‘à risques’ », lance SOS hépatites.

Autre bémol, le manque d’informations de certaines populations. Ainsi observe-t-on dans les départements et régions d’Outre-mer une carence flagrante. Plus de 60% des habitants ont ainsi le sentiment d’être « mal informés sur les hépatites virales ou ne pas savoir ce que sont ces infections ». Un défaut plus marqué que dans la Métropole et qui concerne surtout les jeunes et les non diplômés.

Pour les chercheurs, il apparaît nécessaire « d’améliorer les connaissances de la population générale ultramarine sur les hépatites B et C, afin de renforcer le recours des personnes exposées aux pratiques de prévention : dépistage et vaccination (hépatite B). »

  • Source : BEH 11, 15 mai 2018

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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