Incontinence urinaire : le mal du sportif ?
11 octobre 2016
Izf/shutterstock.com
Sollicitant les muscles de l’ensemble de l’organisme, l’activité physique met aussi à rude épreuve… les sphincters. Ainsi, une discipline pratiquée régulièrement et intensément peut provoquer une incontinence urinaire. Un trouble désagréable constituant un frein à la pratique du sport. Comment y remédier ?
Selon la Haute autorité de Santé (HAS), la pratique intensive d’un exercice physique constitue un facteur de risque à part entière d’incontinence urinaire. Et tout s’explique. Cette incapacité à se retenir provient d’un « phénomène d’hyperpression intrabdominale et à un dépassement des capacités sphinctériennes ».
Bien choisir son sport
Certains sports augmentent le risque d’incontinence urinaire. Chez la femme par exemple, le saut sollicite la survenue de ce trouble. « Les exercices physiques occasionnant des sauts répétés ajoutent une pression abdominale pouvant être multipliée par dix. Cette mécanique d’hyperpression intra-abdominale influe, à terme, sur la statique pelvienne et finit par produire un déséquilibre entre une sangle abdominale trop puissante et un plancher périnéal insuffisamment musclé », peut-on lire sur le site urofrance.org.
Tous sexes confondus, les sportifs adeptes de gymnastique, d’athlétisme ou d’arts martiaux s’exposent à un risque élevé d’incontinence urinaire. Les sports les moins à risque sont le tennis, l’équitation, la natation ou encore le roller et la marche.
Quelles solutions ?
Chez tout sportif, le médecin généraliste est le premier professionnel à informer. Chez les athlètes de haut niveau, le dépistage et le suivi thérapeutique sont souvent mis en place par un médecin du sport. Le gynécologue et l’andrologue sont aussi des spécialistes en mesure de vous proposer une prise en charge.
Mais la prévention a toute sa place pour limiter l’aggravation des symptômes. Pour éviter la survenue de fuites urinaires, mieux vaut limiter les kilos en trop et avoir une bonne tonicité musculaire et périnéale. En effet, « lors de la course à pied et du saut, la pression verticale de pesanteur s’exerce d’autant moins sur le périnée que les parois ont une bonne musculature, tant abdominale que pelvienne ». Côté thérapeutique, des solutions simples, efficaces, peu invasives et adaptées au degré de l’incontinence existent. En stimulant la contraction et le relâchement, la rééducation du périnée favorise un meilleur contrôle. Pendant cette rééducation, il est possible d’utiliser des protections urinaires afin de continuer à pratiquer le sport sans grande appréhension.
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Source : urogrance.org, site consulté le 10 octobre 2016
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Ecrit par : Laura Bourgault- - Edité par : Dominique Salomon