Insuffisance rénale chronique : qui doit se faire dépister ?

12 mars 2025

La semaine nationale du rein est l’occasion de rappeler l’importance du dépistage pour les personnes à risque d’insuffisance rénale chronique. Cette maladie progresse silencieusement et a déjà atteint un stade très avancé lorsque les premiers symptômes apparaissent.

Six millions de personnes souffrent d’une maladie rénale en France. Mais la majorité d’entre elles l’ignore. En situation d’insuffisance rénale terminale, stade 5, les reins ont perdu plus de 85 % de leur fonction. 44 % des patients sont alors greffés, contre 56 % qui sont sous dialyse. Pour rappel, la dialyse est un traitement de suppléance qui vise à débarrasser le sang des déchets et de l’eau accumulés en excès dans le corps du fait de la déficience des reins. Il s’agit d’un traitement lourd qui altère considérablement la qualité de vie des patients, coûte également très cher au système de santé. L’un des leviers pour lutter contre l’insuffisance rénale chronique ? Le dépistage.

Un dépistage chaque année pour les personnes à risque

C’est pourquoi l’association de patients Renaloo lance, à l’occasion de la journée mondiale du rein jeudi 13 mars, une campagne de sensibilisation et de prévention. « Ne pas faire contrôler ses reins, c’est comme ne pas faire contrôler ses freins ». Objectif : réduire le nombre de personnes parvenant au stade de la défaillance rénale et de la dialyse.

L’insuffisance rénale chronique est une maladie qui progresse à bas bruit. Les symptômes spécifiques n’apparaissent qu’à un stade très avancé. C’est pourquoi il est important que les personnes à risque soient dépistées chaque année avec une prise de sang (dosage de la créatine) et une analyse urinaire (dosage d’albuminurie/créatininurie). Ces examens sont « très insuffisamment réalisés », regrette l’association Renaloo.

Quels sont les facteurs de risque d’insuffisance rénale chronique (IRC) ?

  • le diabète ;
  • l’hypertension artérielle traitée ou non ;
  • l’athérosclérose ;
  • l’insuffisance cardiaque ;
  • l’obésité ;
  • les maladies auto-immunes ;
  • les affections urologiques ;
  • les antécédents familiaux d’IRC ;
  • les antécédents de néphropathie aiguë ;
  • les traitements antérieurs reconnus toxiques pour les reins (chimiothérapie, AINS…) ;
  • exposition aux produits de contraste iodés ;
  • exposition à des toxiques professionnels (plomb cadmium, mercure).

Plusieurs signes, non-spécifiques, doivent aussi vous alerter et vous pousser à consulter : fatigue persistante, troubles digestifs, œdème, soif intense, mictions fréquentes ou encore perte d’appétit.

Outre la sensibilisation du grand public, Renaloo en partenariat avec le Collège national des généralistes enseignants, entend également sensibiliser les médecins généralistes afin que le dépistage précoce des populations à risque soit renforcé.

  • Source : Association Renaloo, Ameli.fr

  • Ecrit par : Dorothée Duchemin – Edité par Emmanuel Ducreuzet

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