











L’intervention chirurgicale est pratiquée sous anesthésie générale ou locale. ©Phovoir
Aujourd’hui en France, une femme sur cinq accouche par césarienne. Largement pratiquée donc, cette technique est privilégiée lorsque la mise au monde par voie basse est compliquée. Mais pas seulement. Elle s’est tellement banalisée que certaines femmes n’hésitent pas à la réclamer alors qu’aucun problème de santé ne le justifie.
L’origine même du mot « césarienne » prête à confusion. L’une des explications viendrait de Jules César en personne, né grâce à cette technique. Mais la plus communément admise tient sans doute au fait que le verbe Caedere en latin signifie « couper ».
L’intervention chirurgicale – une incision de l’abdomen et de l’utérus – est réalisée lorsque les conditions, chez la mère ou chez l’enfant, ne sont pas favorables à un accouchement par la voie naturelle. Et les indications sont nombreuses. Selon la Haute Autorité de Santé (HAS), la décision peut aussi être prise au cas par cas :
En urgence ou programmée ?
Dans moins de la moitié des cas, la césarienne est programmée. Sinon, elle est réalisée en urgence ou pendant le travail après une tentative d’accouchement par voie basse. La césarienne peut être décidée en cours de travail. Ou encore en amont si des difficultés sont prévisibles.
En France, près d’une femme sur cinq donne naissance à son enfant par césarienne. Ce n’est donc pas une procédure rare. Pour autant, l’acte n’est pas anodin. Les risques sont identiques à ceux de toute intervention chirurgicale, en matière d’infection notamment. Selon une étude réalisée en 2006 par l’Institut de Veille sanitaire (InVS) « l’accouchement par césarienne est associé à un risque de mort maternelle multiplié par 3,5 par rapport à la voie basse (complication de l’anesthésie, infection et thromboembolie) ».
Une césarienne de convenance ?
Il n’est pas rare aujourd’hui que certaines femmes ne souhaitent pas accoucher par les voies naturelles. Si cela est votre cas, discutez-en le plus tôt possible avec le professionnel qui suit votre grossesse. Il doit vous proposer un accompagnement personnalisé et identifier les raisons spécifiques à votre demande (peur de la douleur, d’une éventuelle épisiotomie…) « Votre médecin peut tout à fait refuser la réalisation d’une césarienne sur demande », prévient la HAS. Dans ce cas, « il doit alors vous orienter vers un de ses confrères ».
Très prochainement, nous reviendrons plus en détail sur le déroulement de l’opération et ses suites.
Source : HAS, consultée le 4 avril 2014
Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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