La cinétose : tout savoir sur le mal des transports

12 juillet 2024

Vous voyagerez cet été en bateau, en voiture, en avion, ou en train ? Voici ce qu’il faut savoir sur le mal des transports, la cinétose, fréquente chez les enfants, mais qui concerne aussi les adultes.

Comment se manifeste le mal des transports ?

On l’appelle la cinétose en langage scientifique. Le grand public l’appelle “le mal des transports”. Il s’agit d’un ensemble de symptômes qui surviennent lors d’un déplacement en voiture, bateau, voiture, avion…

Nausées, sueurs froides, hypersalivation, vomissements, vertiges, accélération de la respiration, maux de tête, fatigue sont autant de symptômes qui s’arrêtent généralement à la sortie du véhicule. Ou parfois de manière progressive, avec la répétition des voyages ou lors de voyages prolongés ; au bout de deux à trois jours, selon Ameli.fr, le site de l’Assurance-maladie.

Quelles sont les causes du mal des transports ?

La cinétose serait liée à un conflit sensoriel qui tromperait notre sens de l’équilibre. Celui-ci « combine ce que nous voyons et ressentons avec les informations fournies par l’organe de l’équilibre situé dans notre oreille interne – un ensemble de données variées qui nous permet de déterminer exactement où nous nous trouvons », explique sur le site The Conversation Saima Rajasingam, audiologiste à Anglia Ruskin UJniversity (Grande-Bretagne). Si les différentes informations provenant des yeux, de l’oreille interne, du toucher ou de la pression ne sont pas cohérentes entre elles, alors, on peut se sentir déséquilibré.

« Concernant le mal des transports, on pense qu’il peut être causé par un décalage entre les différentes informations fournies par nos sens : nos yeux et notre oreille interne indiquant à notre corps que nous sommes en mouvement, alors que nous sommes en réalité assis à l’arrêt », poursuit Saima Rajasingam. Les yeux perçoivent, dans un virage, qu’on est en mouvement, l’oreille interne non. Ainsi, le vestibule n’envoie pas l’information du mouvement au cerveau, lequel ne s’adapte pas comme à son habitude lorsqu’on se déplace.

Une autre thèse, que présente Zaima Rajasingam, est le fait que la cause de la cinétose serait davantage liée au fait de ne pouvoir ajuster sa posture dans le mouvement. D’ailleurs, les conducteurs de voiture, qui peuvent anticiper leur posture avant un virage ou à l’approche d’un dos d’âne, sont largement moins sujets au mal des transports que les passagers.

Qui sont les personnes à risque ?

Le mal des transports est fréquent chez les enfants entre 2 et 12 ans. Avec la maturité de leurs sens et de leur oreille interne, ils finissent par apprendre à gérer les conflits sensoriels auxquels ils sont soumis dans les transports.

Des adultes peuvent aussi être concernés, surtout les femmes, note Ameli.fr. Encore plus souvent durant les règles, notamment lorsque celles-ci sont douloureuses, et au cours de la grossesse.

Souffrir de migraines et de troubles de l’équilibre favorisent la cinétose.

Comment lutter contre la cinétose ?

Lutter contre la cinétose, c’est réduire le plus possible les décalages sensoriels à l’intérieur d’un véhicule. Ainsi est-il conseiller de :

  • garder, si c’est possible, une vue dégagée autour de soi ;
  • regarder vers l’horizon ;
  • dans un avion ou un bateau, s’installer dans le sens de la marche et au milieu de l’appareil, si c’est possible ;
  • maintenir la tête droite sans faire de mouvement brusque ;
  • ne pas lire ou effectuer une tache qui nécessite de rester concentré sur un objet (jeux, téléphone, tablette) ;
  • ne pas prendre de repas copieux ni cependant être à jeun ;
  • aérer l’habitacle régulièrement ;
  • faire des arrêts réguliers si possible.

Quels médicaments contre le mal des transports ?

Demandez avant tout conseil à votre médecin qui vous indiquera quel médicament prendre, le cas échéant.

Les antihistaminiques – dimenhydrinate (Mercalm, Nausicalm) ou diphénhydramine (Nautamine) – diminuent le risque de nausées. Ils ne doivent pas être utilisés chez les enfants de moins de 2 ans, voire avant 6 ans pour le dimenhydrinate. Ils ne sont plus disponibles en accès libre.

La métopimazine (Vogalib) limite également les vomissements. Il est disponible en accès libre à la pharmacie.

La scopolamine, sur ordonnance, « agit sur l’oreille interne, pour éviter la transmission d’informations perturbantes au cerveau », précise Ameli.fr.

La phytothérapie, efficace ?

Selon Vidal.fr, le rhizome de gingembre en poudre ou en jus peut être proposé en prévention ou en traitement. Des extraits de menthe poivrée également, mais dans le traitement des nausées.

  • Source : Vidal.fr, The Conversation, Ameli.fr

  • Ecrit par : Dorothée Duchemin – Edité par Emmanuel Ducreuzet

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