La coloscopie, ça se passe comment ?
15 mars 2023
Dans le cadre de Mars Bleu, le mois dédié à la prévention du cancer colorectal, faisons le point sur un examen qui peut paraître désagréable, mais qui reste essentiel dans le dépistage de ce cancer : la coloscopie.
Si vous êtes âgé de 50 à 74 ans, vous avez sans doute déjà été invité à vous procurer votre kit de dépistage du cancer colorectal en pharmacie, ou sur Internet. Après avoir réalisé votre test à domicile, vous avez attendu les résultats. Si ceux-ci se sont révélés positifs en indiquant la présence de sang dans vos selles, votre médecin vous a redirigé vers un établissement de santé où vous bénéficierez d’une coloscopie, réalisée par un gastroentérologue.
La préparation de cet examen peut sembler rébarbative, mais elle est cruciale : « le côlon doit en effet être parfaitement propre pour permettre de réaliser une coloscopie précise et les gestes thérapeutiques nécessaires », indique le centre de lutte contre le cancer Gustave-Roussy.
Avant l’examen. Pour éliminer toute trace de manière fécale dans le côlon et le rectum, vous devrez adopter un régime sans fibres alimentaires (dit « sans résidu ») dans les 48 heures précédant l’examen. Exit les légumes, les crudités, la salade, les laitages et les fruits, détaille l’Assurance-maladie. Et place aux bouillons sans légumes, aux pâtes et au riz non complets, aux pommes de terre, à la viande et au poisson. Dans les heures qui précèdent la coloscopie, vous serez également invité à absorber un « liquide de préparation de l’intestin », un médicament très laxatif qui provoque rapidement une diarrhée très importante, sans douleurs abdominales.
Pendant l’examen. Effectué sous anesthésie générale, « l’examen est parfaitement indolore », rassure le centre de lutte contre le cancer Gustave-Roussy. « A l’aide d’une micro-caméra, située à l’extrémité d’un tube flexible et reliée à un écran, le médecin explore l’intérieur du côlon » : voilà pourquoi il doit être parfaitement propre. Selon les cas, « il peut être amené à retirer des polypes, à pratiquer des prélèvements ou à prévoir une intervention chirurgicale si une tumeur est identifiée ».
Après l’examen. Même si l’examen est normal (les traces de sang dans les selles ne sont pas systématiquement dues à la présence de polypes), continuez tout de même à participer au dépistage organisé du cancer colorectal, tous les deux ans. S’il a révélé la présence de polypes peu volumineux, ceux-ci ont été retirés au cours de la coloscopie et analysés afin de détecter un éventuel risque de cancer. « Enlever un polype bénin permet d’éviter un cancer du côlon potentiel », explique la Société savante des maladies et cancers de l’appareil digestif. « Lorsqu’il est détecté à un stade précoce, ce cancer de bon pronostic atteint 90 % de taux de survie globale à 5 ans ; ce taux est de 13 % lorsqu’il est détecté à un stade métastatique ».