











Accueil » Médecine » Maladies cardiovasculaires » L’allaitement : bon pour le cœur des mamans ?
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Source de nutriments et d’anticorps, le lait maternel renforce les défenses immunitaires du petit. Et les bienfaits sont également nombreux chez la mère. Ainsi les mamans choisissant de donner le sein seraient mieux protégées contre le risque d’infarctus du myocarde et d’accident vasculaire cérébral dans les années suivant la naissance.
A ce jour, les bénéfices pour la santé des mamans allaitantes étaient rapportés sur le moyen terme. Exemple ? Une perte de poids et une diminution du taux de cholestérol. Mais sur le plus long terme, dans les années suivant la naissance, choisir d’allaiter renforcerait aussi la santé cardiovasculaire. La preuve dans le Journal of the American Heart Association dans lequel des chercheurs britanniques et chinois* publient leur étude menée à partir du dossier médical de 289 576 mères chinoises. Toutes ont été suivies pendant 8 ans.
Allaiter pendant 2 ans ?
Au début du travail, aucune des volontaires ne souffrait d’une fragilité du cœur. En revanche, 8 ans après le début du suivi, 16 671 cas de maladies coronariennes incluant des infarctus du myocarde ont été relevées, et 23 983 accidents vasculaires cérébraux (AVC). Résultat, « comparé au groupe contrôle (femmes non allaitantes), le risque de développer un infarctus du myocarde était diminué de 9% chez les femmes allaitant pendant 6 mois. Et de 8% concernant l’AVC ». Des données qui passent respectivement à 18% et 17% dès lors que la maman allaitait pendant 2 ans.
« Cette étude observationnelle n’explique pas les raisons de ce léger bénéfice. Il faudra des analyses plus précises sur une plus large cohorte » pour confirmer et décrire ce lien de cause à effet. Mais une piste est envisagée : « l’allaitement agirait comme la fonction ‘reset’ en réinitialisant le métabolisme de la maman fragilisé après la grossesse ». Et « les femmes choisissant cette alimentation naturelle sont plus enclines à surveiller leur hygiène de vie, réduisant par là-même le risque cardiovasculaire ».
*Université d’Oxford, Chinese Academy of Medical Science et Université de Pékin
Source : Journal of the American Heart Association, le 21 juin
Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Vincent Roche
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