Les cups menstruelles, aussi sûres et efficaces que les serviettes et les tampons

18 juillet 2019

Alternative écologique aux serviettes et aux tampons, les cups (ou coupes) menstruelles deviennent tendance. A juste titre puisque selon des chercheurs britanniques, elles sont aussi efficaces – et bien plus économiques – que d’autres protections plus « classiques ».

A quel point la cup est-elle sûre et efficace ? Comment les femmes s’emparent-elles de ce dispositif ? Pour le savoir, des chercheurs britanniques* ont lancé la plus grande méta-analyse jamais menée à ce sujet. Au total, 43 publications incluant les données de 3 319 femmes ont été interprétées.

« Les cups menstruelles sont sûres et efficaces », confirment les scientifiques. Une fois à l’aise avec l’utilisation de ce dispositif, 70% des femmes continuent de s’en servir tous les mois. La pratique et le conseil par d’autres femmes sont les clés pour adhérer à la cup. En effet, le placement à l’intérieur du vagin pendant 4 à 12 heures peut prendre un peu de temps avant de trouver le coup de main. Mais rassurez-vous mesdames, une fois en place, la cup présente un risque de fuite bien moindre comparée aux tampons et aux serviettes. Nombreuses sont les femmes qui tenteront la cup après en avoir parlé à une amie connaisseuse.

Concernant les dommages tissulaires et le risque infectieux, la cup ne présente pas de sur-risque. Au total, 5 cas de chocs toxiques ont été rapportés. Cette infection provoquée par la souche Staphylococcus aureus, à l’origine d’une toxine potentiellement dangereuse.

Economique, écologique

La cup est plus écologique mais aussi plus économique que les traditionnels tampons et serviettes. En effet à condition de bien la nettoyer après chaque usage, elle se réutilise sans problème. Et l’espérance de vie d’une cup est fixée à… 10 ans !

A savoir qu’il existe deux sortes de cups : « celles en forme de cloche et celles placées au niveau du col de l’utérus, à la façon d’un dispositif de contraception intra-utérin ». Les principaux matériaux utilisés pour les fabriquer sont le silicone, le caoutchouc, le latex et l’élastomère.

Selon les chercheurs il faudrait mener davantage « d’études de qualité sur l’usage de la cup » tant les règles constituent une problématique de santé publique.

A noter : à l’échelle mondiale, « 1,9 million de femmes sont en âge d’avoir leurs  règles », détaille le Pr Penelope Phillips-Howard, de l’Ecole de médecine tropicale de Liverpool. « Et au cours d’une seule année, chaque femme a ses règles pendant 65 jours en moyenne. »

* UK Medical Research Council, the Department for International Development and the Wellcome Trust through their Joint Global Health Trials scheme, Liverpool School of Tropical Medicine, the Tata Institute of Social Sciences, the Kenya Medical Research Institute, Edinburgh Royal Infirmary and the Bill & Melinda Gates Foundation

  • Source : The Lancet Health, le 16 juillet 2019

  • Ecrit par : Laura Bourgault – Edité par : Vincent Roche

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