L’orgasme prostatique… place au lâcher prise !

27 septembre 2019

Souvent mystérieux et parfois tabou, l’orgasme prostatique en intrigue plus d’un. Mais pourquoi ce geste procure-t-il autant de plaisir ?

Contrairement aux idées reçues, l’orgasme masculin ne se limite pas à l’éjaculation. En effet, au-delà de la voie classique pour atteindre la « petite mort », les hommes ont d’autres solutions !

L’orgasme prostatique s’obtient par la pénétration anale, maintenue pendant plusieurs minutes. Le point de pression ? Le fameux point P, la prostate, donc cette glande située sous la vessie, en avant du rectum.

Pour cela, rien de bien mystérieux… Pour commencer, un peu de lâcher prise pour vous laisser aller dans cette zone de plaisir. Afin de ne provoquer aucune douleur ni irritation, mieux vaut utiliser un lubrifiant.

La prostate de l’homme peut gonfler sous l’effet de l’excitation, sans forcément qu’il y ait stimulation. Ainsi, à la pénétration, quand la température a déjà commencé à monter, monsieur risque de réagir au moindre contact…

Un orgasme plus fort ?

Le degré d’intensité de l’orgasme prostatique est souvent associé à l’orgasme féminin. La prostate est en effet très sensible. Sous la pression des doigts ou d’un sex-toy, les sensations sont diffuses et intérieures.

Si vous faîtes vos premiers pas dans ce domaine, sachez que vous devrez sûrement réitérer l’expérience avant d’atteindre le summum. Le temps d’être à l’aise avec la pénétration anale, le temps de vous laisser véritablement aller. Petites astuces, la position du chien de fusil ou allongé sur le dos les genoux remontés sont les plus efficaces. Et essayez de vous détendre, de respirer profondément pour laisser l’énergie sexuelle circuler en vous.

Mais que se passe-t-il dans le corps au moment de l’orgasme prostatique ? En fait, les muscles du plancher pelvien se contractent. Des vibrations se déclenchent et atteignent l’ensemble des organes génitaux. Parfois cet orgasme peut mener à l’éjaculation, si le sexe masculin est stimulé en même temps par exemple. Mais ce n’est pas automatique.

Et dans le cerveau ?

Comme toutes les atteintes du 7ème ciel, l’orgasme prostatique est associé à une cascade d’hormones. Point de départ ? Le cerveau. Tout d’abord, le putamen, situé au centre, déclenche les mouvements du corps, du bassin notamment, pour aller chercher l’orgasme.

S’en suit une libération de prolactine par l’hypophyse, cette hormone est celle de la satiété sexuelle. L’ocytocine est aussi sécrétée, hormone de l’attachement cette fois. Puis l’hypothalamus libère les enképhalines, ces neurotransmetteurs impliqués dans la régulation de l’influx nerveux.

A noter : la prostate est aussi l’organe où se produit 10% à 30% de la composition finale du sperme.

  • Source : « Sexe & cerveau, Et si tout se passait dans la tête », Sébastien Bohler, Aubanel Sciences

  • Ecrit par : Laura Bourgault – Edité par : Vincent Roche

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