Maladie cœliaque : 5 choses à savoir sur l’intolérance au gluten

16 mai 2023

Le 16 mai est organisée la journée mondiale de la maladie cœliaque. L’occasion de faire le point sur cette pathologie qui serait largement sous-diagnostiquée.

Une maladie auto-immune

La maladie cœliaque est une maladie chronique auto-immune qui concerne 1 % de la population. « Chez certaines personnes, l’ingestion d’une protéine présente dans les farines (blé, orge, seigle) – le gluten – déclenche une réaction exagérée du système immunitaire, d’où une inflammation entraînant la destruction des villosités de la muqueuse intestinale », note la Société nationale française de gastro-entérologie (SNFGE). La maladie cœliaque n’est donc pas une allergie alimentaire mais une maladie auto-immune liée à une prédisposition génétique. Selon la SNFGE, seulement 10 à 20 % des cas seraient diagnostiqués.

Des symptômes digestifs et non-digestifs

Les symptômes de la maladie cœliaque sont extrêmement variés et peuvent survenir tardivement. Pour poser le diagnostic, une prise de sang à la recherche de l’anticorps immunoglobuline A (IgA) anti-transglutaminase est réalisée. Une biopsie de la muqueuse du duodénum est parfois nécessaire.

Parmi les symptômes digestifs, on retrouve :

  • La diarrhée chronique
  • Des douleurs abdominales
  • Des ballonnements associés à des flatulences

Les symptômes non-digestifs comme :

  • La fatigue prolongée
  • Une anémie (carence en fer)
  • Des aphtes récidivants
  • Une dermatite herpétiforme
  • L’ostéoporose, pouvant être à l’origine de fractures
  • Une neuropathie périphérique

La maladie cœliaque pourrait aussi être à l’origine d’une stérilité inexpliquée.

L’éviction du gluten de l’alimentation, le seul traitement efficace

« Gluten » est un terme générique qui désigne des protéines que l’on retrouve dans le blé, l’orge, le seigle, l’épeautre et le kamut. Il se forme au moment de l’humidification par l’association de deux types de protéines, les prolamines et les gluténines Le gluten n’est donc pas présent dans les céréales à l’état brut.

L’éviction de l’alimentation du gluten est l’unique traitement pour faire disparaître les symptômes. Ce qui peut être complexe. En effet, selon la Société nationale française de gastro-entérologie, un malade cœliaque sur deux n’est pas observant d’un régime sans gluten, parfois involontairement.

Bien lire les étiquettes

Sur les étiquettes, certains ingrédients restent inconnus du grand public. Voici la liste de tous ceux qu’il faut fuir :

  • Amidon de blé et des autres céréales interdites
  • Acides aminés végétaux
  • Assaisonnement (sans autre précision)
  • Avoine
  • Blé ou froment
  • Épeautre (blé ancestral)
  • Fécule de blé
  • Fécule (sans autre précision)
  • Gélifiants non précisés
  • Kamut® (blé ancestral)
  • Malt
  • Matières amylacées
  • Orge
  • Pain azyme (farine de blé non levée)
  • Polypeptides
  • Protéines végétales
  • Seigle
  • Triticale
  • Gruau
  • Liant protéinique

Les aliments garantis sans gluten

Pour de nombreux aliments, il convient donc d’inspecter l’étiquette afin de vérifier la composition, pour d’autres, c’est plus simple : les légumes et fruits frais, la viande et les poissons frais, les œufs frais ne contiennent pas de gluten. Tous produits transformés nécessitent de s’assurer qu’aucune céréale interdite n’est rentrée dans la préparation.

Du côté des céréales, leurs dérivés, les légumineuses et pommes de terre, voici ce qui est autorisé :

  • Pommes de terre : fraîches, précuites, sous vide
  • Fécule de pommes de terre
  • Riz et ses dérivés, crème de riz, semoule de riz
  • Farine, pain, biscottes, biscuits, viennoiseries, pâtes, et autres spécialités sans gluten
  • Légumes secs : frais, en conserve au naturel, surgelés au naturel, farine de légumes secs (pure)
  • Soja et farine de soja (pure)
  • Châtaignes et leurs farines (pures)
  • Maïs et dérivés : fécule de maïs, flan de maïs, semoule, grains
  • Sarrasin (blé noir) et farine pure, galettes pures faites maison
  • Millet et dérivés : semoule
  • Manioc et dérivés : tapioca, tapiocaline, crème de tapioca, sorgho
  • Igname
  • Patate douce
  • Topinambour
  • Fruits à pain
  • Quinoa
  • Source : Ameli.fr, Société nationale française de gastro-entérologie

  • Ecrit par : Dorothée Duchemin – Edité par : Vincent Roche

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