Maladies cardiaques : « vous avez un message »

16 mai 2014

Pour rester connectés à leurs patients, les cardiologues de l’Hôpital La Timone (Marseille) leur envoient chaque jour un texto les incitant à  prendre leurs médicaments. Objectif ? Favoriser l’observance thérapeutique.

A Marseille, depuis le 1er mars, l’équipe de cardiologie de l’Hôpital La Timone envoie un sms par jour à certains de ses patients. L’objectif étant de leur rappeler « de prendre leur traitement antiagrégant par aspirine», précisent le Dr Jacques Quilici et le Dr Thomas Cuisset, les deux cardiologues instigateurs de cette opération.

Un enjeu de taille, car après un accident coronaire, le risque d’infarctus est multiplié par 50 en cas d’arrêt prématuré du traitement antiagrégants plaquettaires. Lequel s’avère particulièrement capital au cours des trois premiers mois de suivi afin d’éviter le risque de thrombose et d’infarctus du myocarde.

Intérêt démontré !

Déployé par l’opérateur de services e-santé Observa, ce service gratuit avait fait l’objet d’une première évaluation en mars 2013. A l’heure des balbutiements de la médecine numérique et du suivi à distance, les médecins avaient déjà pu confirmer l’efficacité du système à partir de tests sanguins. Par ailleurs, 9 malades sur 10 s’étaient dits satisfaits de ce suivi par sms.

Depuis le 1er mars 2014, le dispositif a été amélioré. « Les patients volontaires reçoivent un sms par jour pendant le premier mois de leur prise en charge », nous précise le Dr Jacques Quilici. « Puis entre le 2ème et le 6ème mois, nous ralentissons le rythme à raison de 2 textos mensuels ». L’objectif étant d’amener progressivement le malade vers l’autonomie la plus complète possible. Nous souhaitons bien sûr accompagner les patients au plus près de leurs besoins, mais chacun reste libre d’arrêter ce suivi par sms dès lors qu’il le souhaite ».

Lien de proximité

En plus d’inciter à une meilleure observance, ce suivi personnalisé permet aussi d’éviter l’isolement du patient et augmente sa confiance envers le médecin. « Nous essayons de prévoir des consultations tous les mois, mais ils se passent parfois plusieurs semaines sans que le malade ne voie un spécialiste ».

Rassurer le patient vient donc faciliter l’adhérence thérapeutique. A tel point que l’unité de néphrologie de l’Hôpital la Timone souhaite aussi s’emparer de ce mode de rappel à distance, « notamment dans la prise de médicaments anti rejets de greffe ».

  • Source : Observia, 12 mai 2014

  • Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : David Picot

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