Médicaments : les ventes en pharmacie reculent

10 juillet 2013

En 2012, les ventes de médicaments (en valeur) ont reculé de 1,5%.© Phovoir

Malgré le recul global des ventes en valeur de médicaments en 2012, les Français restent d’importants consommateurs, avec une moyenne – comme en 2011 – de 48 boîtes par habitant. C’est ce qui ressort du rapport d’analyse des ventes de médicaments publié ce mercredi par l’ANSM. L’Agence relève par ailleurs une progression de l’usage de génériques, après avoir observé un recul en 2011.

Comme c’est le cas chaque année, l’Agence nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) a publié son rapport d’analyse des ventes de médicaments, remboursables ou non, réalisées en officines et dans les hôpitaux. Et ce, à partir des données exhaustives transmises par les laboratoires.

Les données pour 2012 font apparaitre « un arrêt de la croissance en valeur du marché pharmaceutique national », lequel a représenté environ 27,2 milliards d’euros. D’une manière générale, les ventes de médicaments (en valeur) ont reculé de 1,5%.

A y regarder de plus près, l’on observe toutefois qu’elles ont baissé de 2,8 % en officines alors qu’elles ont progressé de 3% dans les établissements hospitaliers. Il s’agit là d’un fait réellement nouveau même si les taux de croissance relevés ces dernières années, notamment en 2011, montraient que la progression des ventes se poursuivait à un rythme de plus en plus modéré ». La diminution des ventes « plus marquée en chiffres d’affaires qu’en unités » s’explique en partie par le développement du marché des génériques.

Les génériques tirent leur épingle du jeu

En 2012, un médicament sur 4 acheté était un générique. Contre 1 sur 5 en 2011. Pour les auteurs du rapport, « les mesures adoptées pour favoriser la substitution des génériques au début de l’été 2012 » ont très largement contribué à cette reprise. Ce marché représente désormais 14 % du marché en valeur (10,9% en 2011) et plus de 26 % en quantités (23% en 2011). L’amoxicilline (antibiotique) est la substance active la plus utilisée parmi les génériques.

Parmi les tendances pour l’année 2012, notons que :

  • 2 800 substances actives sont disponibles en France. Ce qui équivaut à 11 000 médicaments différents ;
  • Les formes orales sèches (cachets ou les comprimés) représentent toujours plus des deux tiers du marché de ville alors qu’à l’hôpital, la première place est occupée par les médicaments injectables;
  • La substance active la plus vendue en ville (en chiffre d’affaires ou en nombre de boîtes) reste le paracétamol. A l’hôpital, c’est un antinéoplasique (anticancéreux), le bévacizumab (Avastin) qui réalise le chiffre d’affaires le plus important ;
  • Les spécialités soumises à prescription obligatoire sont les plus vendues et représentent plus de 81 % du chiffre d’affaires et 53 % des quantités vendues ;

Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : David Picot

  • Source : ANSM, 10 juillet 2013

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