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A la suite du décès in utero d’un enfant à la maternité Port-Royal, de Paris, le 31 janvier dernier, la qualité de la médecine périnatale en France a été remise en cause par de nombreux commentateurs. Or selon l’Académie nationale de médecine, le seul critère retenu par ces derniers – le nombre d’enfants mort-nés – est calculé sur des bases trop spécifiques en France, pour pouvoir être comparé à celui des autres pays européens. Explications.
La mortinatalité correspond au nombre d’enfants mort-nés après 22 semaines (5 mois) de grossesse et pesant au moins 500g. Si, dans la plupart des pays développés, ce taux est d’environ 5 naissances sur 1 000, la France présente des résultats deux fois supérieurs, de 10 pour 1 000. Pourtant, les chiffres hexagonaux ne sont pas comparables à ceux des autres pays.
« En France cette terminologie et cet indicateur ne tiennent compte ni de l’âge gestationnel ni du poids de naissance, ni enfin de la cause du décès », s’insurge la Docte assemblée. Selon elle, deux autres raisons expliquent la difficulté de comparer la France aux autres pays européens :
– « Depuis 2008, les parents ont le libre choix de faire inscrire ou pas, tout enfant, fœtus ou embryon mort-né sur le registre d’état civil, à condition de produire un certificat d’accouchement ;
– Et les interruptions de grossesse pour raison médicale (IMG) sont généralement déclarées au même titre que les autres mort-nés, constituant ainsi une proportion importante des enfants nés sans vie. »
Etablir des critères comparables
Pour permettre une comparaison plus fiable avec les autres pays européens, l’Académie recommande :
– « La création d’un registre permettant de recenser les décès périnataux en mentionnant le poids de naissance, l’âge gestationnel et la cause probable du décès ;
– L’enregistrement obligatoire de tous les mort-nés à partir de la 22e semaine ;
– Le maintien des conditions de sécurité médicale de la grossesse et de l’accouchement appliquées en particulier aux grossesses à haut risque. Notamment le respect des possibilités de recours offertes par la distinction des maternités en 3 niveaux. »
Ecrit par : Dominique Salomon – Edité par : Emmanuel Ducreuzet
Source : Académie nationale de médecine, 19 mars 2013
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