Papillomavirus : tout savoir sur la campagne de vaccination qui commence aujourd’hui
02 octobre 2023
Tous les collégiens de cinquième sont appelés à partir de ce lundi 2 octobre à se faire vacciner contre les papillomavirus humains (HPV). Mode d’emploi.
Ce lundi 2 octobre est lancée la campagne de vaccination contre les infections à papillomavirus humains (HPV). Le vaccin est proposé à tous les élèves de 5ème, filles et garçons, âgés de 11 à 14 ans, dans tous les collèges publics et les collèges privés sous contrat. Pour rappel, la documentation scientifique indique que la réponse immunitaire est meilleure lorsque le vaccin est administré avant 15 ans et le début de la vie sexuelle. Entre 15 et 19 ans, trois doses de sérum sont d’ailleurs recommandées.
Les équipes mobiles se déplaceront au sein même des établissements scolaires afin d’administrer la première dose du vaccin aux élèves concernés, entre octobre et décembre 2023. La deuxième dose, qui devra intervenir au moins 6 mois plus tard, sera pratiquée avant la fin du mois de juin 2024. Le sérum ne pourra être administré qu’avec l’autorisation des deux parents via un formulaire distribué à tous les élèves concernés en début d’année.
Le ministère de la Santé vise pour cette première édition, un objectif de 30 % des élèves vaccinés au collège. Les adolescents peuvent aussi être vaccinés en ville par les médecins, pharmaciens, sage-femmes, infirmiers ou dans les services de vaccination municipaux ou départementaux.
Une surveillance renforcée des effets indésirables
En France, deux vaccins sont utilisés contre les HPV, Gardasil et Cervarix. Le vaccin Gardasil 9 est préconisé pour toutes les personnes qui n’ont jusqu’alors pas été vaccinées. « Les effets indésirables les plus fréquemment observés avec les vaccins Gardasil 9 ne sont pas graves dans la très grande majorité des cas et disparaissent spontanément en quelques jours, même s’ils peuvent être gênants. Ce sont des réactions au site d’injection (rougeurs, douleurs et/ou inflammation) et des céphalées », note l’Agence nationale de sécurité des médicaments.
L’ANSM a annoncé la semaine dernière déployer un dispositif de surveillance renforcée des effets secondaires du Gardasil 9. L’ensemble des effets secondaires observés par les professionnels ou les parents seront transmis à l’ANSM. « Si un signal de sécurité était validé, des mesures adaptées à la nature du risque seraient mises en place afin de prévenir ou réduire la probabilité de survenue du risque chez les personnes vaccinées », promet l’Agence dans un communiqué.
A noter : il existe près de 200 types de HPV dont certains sont considérés à haut risque cancérogène comme les plus fréquents, les HPV 16 et 18. Les cancers HPV-induits sont les cancers du cancer du col de l’utérus, les cancers de l’oropharynx, de l’anus, du pénis, de la vulve et du vagin. 80 % des hommes et femmes sont exposés à ces virus au cours de leur vie.
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Source : Le ministère de la Santé et de la prévention, ANSM, ARS Ile-de-France
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Ecrit par : Dorothée Duchemin – Edité par Emmanuel Ducreuzet