Parkinson : mieux identifier le risque de démence
01 avril 2014
La L-Dopa constitue aujourd’hui le principal traitement prescrit contre les troubles moteurs afin de pallier l’insuffisance en dopamine. ©Phovoir
Chez les patients atteints de la maladie de Parkinson, les troubles de la mémoire et de la compréhension pourraient être diagnostiqués dès les premiers stades de la maladie. C’est en effet ce que montre une équipe canadienne conduite par le Dr Oury Monchi, de l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal.
Les troubles moteurs (tremblements, rigidité…) ne sont pas les seuls symptômes associés à la maladie de Parkinson. « Cette affection neurologique dégénérative multiplie également par six le risque de démence », précise le Dr Oury Monchi, chercheur à l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal.
Mémoire, raisonnement, langage, jugement : « Aujourd’hui, nous sommes capables d’identifier dès les premières phases de la maladie, les patients qui développeront ces symptômes caractéristiques de la démence », explique-t-il dans son étude publiée dans la revue Brain.
Atteinte corticale
Pour le savoir, le Dr Oury Monchi s’est penché pendant 20 mois sur la structure cérébrale de 32 patients. « Certains présentaient des troubles de la cognition, d’autres pas ». Après un examen par IRM, le chercheur a constaté – chez les patients atteints de troubles cognitifs légers – un amincissement de certaines zones corticales. « Et le phénomène s’accélère avec l’accroissement des problèmes cognitifs », a-t-il précisé.
Pour les 120 000 patients atteints de la maladie de Parkinson en France, cette découverte pourrait servir de marqueurs dans le développement de la démence. Un résultat qui reste toutefois à confirmer sur une cohorte plus importante.
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Source : Institut universitaire de gériatrie de Montréal, 10 mars 2014
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Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : David Picot