Perte d’autonomie : les signes à (re)connaître
12 février 2020
Daxiao Productions/shutterstock.com
Incapacité à prendre des décisions et à effectuer certains actes de la vie courante. Voilà comment se définit généralement la perte d’autonomie, qui survient progressivement avec l’âge et s’accompagne de signes physiques et psychiques. Comment repérer ces signes ? Quand doivent-ils alerter ?
Ils peuvent apparaître progressivement, ou de manière brutale. Ils sont le résultat du processus naturel de vieillissement ou dépendent de facteurs extérieurs. « Ils », ce sont les signes de la perte d’autonomie de vos parents, grands-parents ou voisins âgés. Ces signes sont de plusieurs ordres (alimentaires, physiques, cognitifs…) et ne sont jamais anodins. On vous aide à faire le point.
Boire et manger. La satisfaction de ces besoins primaires peut évoluer, dans un sens comme dans l’autre. La personne âgée refuse de boire ou manger, ou mange davantage et grignote souvent. Elle perd ou prend du poids. Ses achats alimentaires sont désordonnés, ses horaires de repas aussi.
Tomber. La personne âgée présente des troubles de l’équilibre, a déjà chuté ou a peur de tomber. C’est le résultat de la fonte musculaire liée à l’âge, qui peut aussi révéler l’existence d’une pathologie ou témoigner d’une trop grande sédentarité, d’un environnement mal adapté (logement encombré, tapis, etc.). A surveiller également : les lunettes, appareils auditifs, cannes ou déambulateurs.
Se soigner. La prise de médicaments peut être problématique, surtout lorsqu’ils sont nombreux. Prise irrégulière ou pas de prise du tout doivent alerter : ils peuvent être le signe de troubles de la mémoire, de problèmes de déglutition… Mais se soigner, c’est aussi prendre soin de soi. La négligence de l’hygiène corporelle est un signe à ne pas ignorer. L’arrêt des tâches ménagères aussi.
Avoir mal, se sentir mal. La personne se plaint de douleurs physiques, de fatigue. Elle entend et voit moins bien. Elle abandonne progressivement ses centres d’intérêt et s’isole. Ce peut être le début d’une dépression. Certains changements de comportement ou d’humeur (agressivité soudaine, apathie) doivent également alerter : une maladie neurodégénérative peut en être la cause.
Dès lors que vous avez repéré un ou plusieurs signes de perte d’autonomie chez une personne âgée encore à domicile, conseillez-lui de prendre rendez-vous avec son médecin traitant. C’est lui qui évaluera cette perte d’autonomie et pourra prescrire les soins ou rendez-vous nécessaires avec des spécialistes. Cela vous permettra, s’il s’agit d’un de vos parents, de rester dans votre rôle. Et d’envisager sereinement des solutions, notamment si la personne âgée refuse d’aller en Ehpad.
A savoir : Un projet de loi en faveur du grand âge sera présenté cet été. En 2050, selon une projection de l’Insee, la France comptera 4 millions de seniors en perte d’autonomie.