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Les substances polluantes envahissent notre environnement intérieur. Mais de quelles particules parle-t-on ? Où ces toxiques sont-ils retrouvés ? Pour répondre à ces questions cruciales en termes de santé publique, les auteurs de l’étude Esteban* ont analysé l’impact de 6 familles de polluants (bisphénols A, S et F, phtalates, perfluorés, retardateurs de flamme bromés, éthers de glycol et parabènes). Toutes ces substances envahissent nos quotidiens, « dans les cosmétiques, les vernis, les peintures, les solvants, les textiles, les revêtements adhésifs de poêle, les jouets en plastique ».
Contact main-bouche, jouets et petits poids
L’observation a été menée auprès de la population française âgée de 6 à 74 ans, via des prélèvements sanguins et urinaires. Et le bilan n’est guère réjouissant. L’imprégnation de ces toxiques semble « généralisée, avec des niveaux (…) généralement plus élevés chez les enfants de 6 à 17 ans », notent les auteurs du Bulletin épidémiologique hebdomadaire du 7 juillet 2020. Dans le détail :
Alimentation, cosmétiques, manque d’aération
Quelles sont les sources de ces expositions nocives pour la santé ? L’alimentation, mais pas seulement. « L’utilisation de produits cosmétiques et de soins augmente les niveaux d’imprégnation des parabènes et des éthers de glycol et la fréquence d’aération du logement diminue les niveaux d’imprégnation des perfluorés et des retardateurs de flamme bromés. »
Selon les chercheurs, d’autres études doivent être menées régulièrement dans ce domaine, « pour suivre dans le temps les évolutions des expositions de la population et contribuer à estimer l’impact des politiques publiques visant à réduire les expositions ».
*Étude de SanTé sur l’Environnement, la Biosurveillance, l’Activité physique et la Nutrition, étude menée entre avril 2014 et mars 2016, au cours de quatre vagues successives, de durées égales, auprès de l’ensemble des personnes résidant en France continentale âgées de 6 à 74 ans sur la période d’étude
*** Conservateur utilisé dans le « traitement de surface de certaines charcuteries, la gelée de certains pâtés, les biscuits apéritifs, les confiseries sauf chocolat, farine », données Quechoisir.org
Source : Bulletin épidémiologique hebdomadaire, le 7 juillet 2020, n° 18-19
Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Emmanuel Ducreuzet