











Accueil » Environnement / Consommation » Pollution : les systèmes d’alerte pas vraiment efficaces
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Depuis 2007, des dispositifs alertent la population sur les émissions des quatre principaux polluants atmosphériques : « les particules de taille inférieure à 10 micromètres (PM10), l’ozone (O3), le dioxyde d’azote (NO2) et le dioxyde de soufre (SO2). » Ces dispositifs informent aussi des jours pendant lesquels les vitesses de circulation doivent être limitées, ou encore des heures auxquelles il est déconseillé de faire du sport en extérieur.
Cette mesure a été prise en Ile-de-France et d’autres grandes villes, en prévention des graves maladies, respiratoires et cardiovasculaires liées à l’exposition quotidienne à de forts taux de pollution. Mais à quel point permet-elle de diminuer la mortalité de la population ?
Pour répondre à cette question, des chercheurs français*, en collaboration avec des scientifiques californiens*, ont analysé les données récoltées par AirParif, l’observatoire de la qualité de l’air en Île de France, entre 2011 et 2015. Autre base d’information, le Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès (CépiDC). Au cœur de l’étude, l’évolution de l’exposition aux particules PM10 en Ile-de-France.
Bilan, l’exposition aux PM10 à Paris reste « la plus élevée parmi les villes de l’Union Européenne et 60 000 de ses habitants sont régulièrement exposés à des concentrations de PM10 supérieures aux seuils réglementaires de l’UE », déclare Anna Alari, principale auteure de l’étude (Inserm).
Et la mortalité globale n’a pas diminué. En revanche, ces dispositifs d’alerte semblent avoir une efficacité pour prévenir les morts par maladies cardiovasculaires, avec 386 décès évités entre 2011 et 2015 dans la population générale, et 348 décès de moins chez les plus de 75 ans. « L’étude n’a pas mis en évidence d’effet sur la mortalité respiratoire ».
D’autres mesures pourraient-elles être plus efficaces ? Oui, c’est le cas de « la piétonisation de certaines zones urbaines, du renforcement du réseau de transports en commun pour limiter les déplacements automobile », décrit Anna Alari. Ou encore des mesures « visant à réduire les émissions liées aux industries ».
*l’Inserm et Sorbonne Université à l’Institut Pierre Louis d’Épidémiologie et de Santé Publique (IPLESP, équipe Nemesis), en collaboration avec l’Université de Californie à San Diego
Source : Inserm, Environment International, le 19 mai 2021
Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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