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En cas de stress, signe de danger, nous nous sentons comme attaqués. Comment notre corps réagit-il quand il rencontre une situation de stress ? « Face à un danger, l’organisme déclenche des réactions physiologiques », souligne le Pr Sébastien Grenier, psychologue et chercheur à l’Université de Montréal.
Pour quelles raisons ? Parce que nous sommes soudain en proie à un sentiment de « contrôle faible et d’imprévisibilité » mêlé à de « la nouveauté ». Ce à quoi s’ajoute une certaine « menace de l’ego ». Et en réponse, les glandes surrénales secrètent une importante concentration de cortisol, qui n’est autre que l’hormone du stress. Cortisol qui très rapidement se diffuse dans tout l’organisme pour lui permettre de se protéger contre la source de l’anxiété. Dans le même temps, cette hormone continue d’envahir le cerveau, trois zones précisément : le cortex préfrontal, l’hippocampe et l’amygdale.
Quand nous sommes exposés régulièrement et/ou intensément à ce genre de ressentis, le corps et le psychique peuvent en pâtir. « Un phénomène d’accélération du vieillissement cellulaire est observé », confirme le Pr Grenier. En conséquence, nous nous trouvons surexposés aux risques « de maladies associées au vieillissement comme les troubles de la mémoire, les atteintes des systèmes cardiaque, immunitaire, musculaire et osseux ».
Ce phénomène est tel que notre ADN se trouve même touché : au bout de nos chromosomes, certaines séquences d’ADN sensibles à l’effet du stress sont en effet détruites quand elles se trouvent trop exposées à cette émotion. Ces mêmes séquences raccourcissent donc dans le temps, un signe de vieillissement. A l’inverse, plus ces séquences d’ADN sont longues, plus le sujet est « en meilleure santé, physique comme cognitive » et plus il vivra vieux.
Comment savoir si votre stress devient envahissant ? Petit point de repère : « les personnes anxieuses vivent constamment dans le futur, dans l’anticipation de catastrophes ». Le corps se met également à « parler », avec « des tensions musculaires, osseuses, des troubles de la mémoire, de la concentration, l’augmentation des oublis ». Ainsi qu’une tendance « à l’irritabilité, à l’indécision et une faible estime de soi », souligne toujours le Pr Grenier.
Sur le plan physique, vous pouvez endurer « des insomnies, de la fatigue, des maux de tête et de dos ou encore des palpitations cardiaques, une sensation de souffle court et des troubles digestifs ».
Et en termes de comportement ? Un stress accru et chronique peut favoriser « l’isolement social, des difficultés relationnelles, un évitement des situations sources d’anxiété, une désorganisation dans le quotidien, une agitation, une agressivité [et/ou] une surconsommation de caféine, de tabac ou d’alcool ».
Source : Institut universitaire de gériatrie de Montréal, site consulté le 28 mars 2023
Ecrit par : Laura Bourgault - Édité par : Vincent Roche
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