Procédures de rappel : du nouveau pour la sécurité des consommateurs ?

17 juillet 2018

Ce 17 juillet, le Conseil national de la Consommation (CNC) publie son avis pour améliorer la traçabilité des produits concernés par un rappel. Ce document vient aussi renforcer le suivi des denrées en cas de procédure. Gages de confiance et de sécurité…

Le Conseil national de la Consommation (CNC) vient de remettre son rapport « Amélioration de l’efficacité des procédures de retrait-rappel des produits de consommation courante ». Mais également un avis contenant plusieurs mesures : « les situations de retraits-rappels de produits à raison de leur dangerosité, et non du fait de simples défauts de qualité qui n’impliqueraient aucune conséquence sur la sécurité du produit. »

Entre autre mesures, le CNC recommande « la mise à disposition d’outils de traçabilité performants » et la haute précision « des étiquettes des produits industriels préemballés ». Il s’agit aussi de mieux « planifier (…) l’organisation de la gestion des retraits-rappels et de renforcer la formation des personnels concernés dès leur recrutement, y compris pour les plus petites entreprises ».

Autres leviers, « s’assurer, par des exercices et des audits, de l’application effective des procédures de retrait-rappel définies ». Ou encore « développer, lorsque (…) la situation le justifie, l’information directe du consommateur via les moyens de paiement utilisés ». Enfin, « remettre l’humain au coeur des processus et prêter davantage d’attention aux lanceurs d’alerte ».

Eclairer le consommateur

Cette publication survient dans un contexte où « de nombreux retraits-rappels sont mis en œuvre », note le CNC. Ainsi, « entre le 26 décembre 2017 et le 5 janvier 2018, il a été effectué une première vague de 2 500 contrôles au cours desquels les agents de la DGCCRF ont demandé le retrait immédiat des rayons de produits rappelés continuant pourtant d’être commercialisés ». Résultats, « dans 91 établissements, des produits couverts par l’opération de retrait-rappel étaient encore commercialisés, dont plus de 500 boîtes de produits de nutrition infantile dans 30 grandes ou moyennes surfaces. Des produits rappelés étaient encore à la vente dans 44 pharmacies. Et dans de nombreuses pharmacies, les clients n’étaient pas informés de l’opération de rappel par un affichage adapté ».

Suite à ces résultats inquiétants, « le Ministre de l’économie et des finances a demandé à la DGCCRF d’engager une seconde vague de 3 600 contrôles entre le 12 et le 25 janvier ». Et le bilan n’est guère plus rassurant : « sur 1 300 grandes et moyennes surfaces, deux proposaient encore à la vente 16 produits qui auraient dû être retirés du marché. Sur les 1 600 pharmacies contrôlées (…) 13 proposaient encore à la vente, entre une et 28 boîtes. Sur les 94 cliniques et hôpitaux contrôlés, un seul établissement mettait encore à la disposition des patients une unique boîte entamée qui était un produit de nutrition spécialisé – et qui n’était pas destiné aux enfants. »

  • Source : Conseil national de la Consommation, le 17 juillet 2018

  • Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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