Produits chimiques : rappel de crèmes glacées contaminées

16 juin 2021

De l’oxyde d’éthylène a été retrouvé en trop fortes concentrations dans des crèmes glacées. Ces produits font aujourd’hui l’objet de rappel par la DGCCRF. Voici la liste des produits concernés.

De l’oxyde d’éthylène a été retrouvé à une teneur supérieure à la limite réglementaire, dans certaines crèmes glacées. Et plus précisément dans la farine de caroube, un additif entrant dans la composition de ces desserts pour son pouvoir stabilisant.

A ce jour, aucun cas d’intoxication alimentaire liée à l’ingestion de l’une de ces crèmes glacées n’a été rapporté.

Mais par précaution, « le gouvernement rappelle aux industriels leur obligation de procéder au retrait/rappel des produits non conformes », alerte la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF). Et plus généralement « des produits transformés incorporant l’oxyde d’éthylène, quel qu’en soit le taux d’incorporation* » Une mesure prise à l’échelle française et européenne.

Quels produits ?

Des glaces de marque Picard (bûches, mini-pots, profiteroles…), Carrefour (omelette norvégienne, crème glacée pistache…), Extrême (cône vanille…), La Belle Aude (crème glacée vanille de Madagascar, crème glacée café…), Auchan, Adélie, Casino, Leader Price, La Laitière (sorbet mangue…), sont notamment concernées.

Cette liste est non exhaustive. Toutes les glaces et sorbets contenant de l’oxyde d’éthylène en excès sont disponibles sur cette page. Et pour découvrir tous les aliments concernés (biscottes, burgers, céréales, gâteaux apéritifs, épices, plats préparés, pains, sauces, confiseries, houmous et autres produits à tartiner…), cliquez sur ce lien. Si vous êtes en possession de l’un de ces produits, jetez-le ou ramenez-le en magasin.

Cancérogène, mutagène et reprotoxique

L’oxyde d’éthylène est aujourd’hui classé parmi « les agents cancérogènes, mutagènes** et reprotoxiques***(CMR) ». Il est recommandé de « limiter au maximum l’exposition des consommateurs à cette substance, un risque pouvant exister sur le long terme en cas de consommation de produits en contenant ».

Comme le rappelle la DGCCRF, les autocontrôles des industriels de l’agroalimentaire doivent être entrepris le plus tôt possible dans la chaîne de production. La DGCCRF s’engage aussi à accentuer les contrôles des produits alimentaires importés d’Inde, après l’acheminement en France de graines de sésame contenant des traces d’oxyde d’éthylène, à l’automne 2020.

*L’utilisation d’oxyde d’éthylène « en tant que produit de protection des denrées alimentaires et des aliments pour animaux » est interdite dans l’Union européenne depuis 2011

**Substance induisant un sur-risque de mutations génétiques

***Nocifs pour la capacité reproductrice de l’homme et de la femme mais aussi pour le développement de l’enfant à naître

  • Source : Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF), le 15 juin 2021

  • Ecrit par : Laura Bourgault – Édité par : Vincent Roche

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