Quel impact psychologique des attentats du 13 novembre ?
19 novembre 2020
Une première étude menée peu après les attentats du 13 novembre 2015 avait conclu que plus d'un tiers des civils concernés par les événements souffraient d'un syndrome de stress post-traumatique. Une nouvelle étude vient d'être lancée, pour faire le point. Chez les civils, mais aussi chez les forces de l'ordre ou les soignants.
Cinq ans après les attaques terroristes du 13 novembre 2015, quel est l’état de la santé mentale des victimes, mais aussi des témoins ou des différents intervenants ? C’est pour tenter de répondre à ces questions que Santé publique France lance une nouvelle enquête, avec le CNRS et l’Inserm.
« D’après les résultats de la première vague réalisée quelques mois après les attentats, près de 37% des civils ayant répondu souffraient d’un stress post-traumatique. Certains n’avaient pas recours aux soins, notamment les témoins », explique le Dr Philippe Pirard, médecin-épidémiologiste et coordonnateur de l’étude « 13 novembre ».
5 ans après
Pourquoi une seconde étude ? Parce que la recherche sur le stress post-traumatique suite à des actes terroristes reste encore parcellaire, contrairement aux actes de guerre, par exemple. Et parce que le stress post-traumatique peut apparaître ou perdurer au cours des années suivant l’événement traumatique.
Santé publique France précise : « la deuxième phase de l’étude (…) s’adresse à l’ensemble des personnes exposées aux attentats du 13 novembre 2015, qu’elles aient participé ou non à la première vague ». Elle cherchera à estimer l’impact psycho-traumatique 5 ans après les attentats ainsi que, pour les personnes ayant déjà participé, l’évolution de cet impact depuis 2016. Elle ambitionne également de décrire l’utilisation par ces personnes des dispositifs de soins depuis les événements.
A noter : Le questionnaire est disponible en ligne sur le portail de Santé publique France.
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Source : Santé publique France, le 16 novembre 2020
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Ecrit par : Charlotte David - Edité par : Emmanuel Ducreuzet